Lignes fluides, habitacle raffiné, tempérament racé, les nouveaux coupés remplissent bien leur rôle : faire avant tout rêver.

Alfa Roméo GT 1.9 JTD

Ú Fondée sur la plate-forme moteur et train roulant de la 156, son look s’inspire plutôt de la 147, notamment au niveau de la face avant et des flancs nervurés. Les aficionados d’Alfa se retrouveront donc en terrain connu avec ce coupé alluré.

Ú Profil effilé et poupe massive, la GT 1.9 JTD avec sa belle longueur de 4,48 m (pour une largeur de 1,76 m et une hauteur de 1,39 m) propose quatre vraies places ainsi qu’un coffre d’une contenance honorable de 320 litres. Deux bons points pour ce type de voiture généralement assez chiche rayon places et capacité du coffre.

Ú L’habitacle est raffiné, tout en gardant un caractère sportif avec ses compteurs façon moto, de nombreux inserts chromés et un pommeau de vitesses en alu. Les deux sièges baquets sont à la fois confortables et efficaces quant aux soutiens latéraux. A l’arrière, pas de miracle : les trois places prévues s’avèrent quand même assez justes pour trois adultes, tant du point de vue largeur que hauteur. Mieux vaut privilégier la présence de deux personnes.

Ú L’ambiance quasi familiale à bord s’efface bien vite devant les performances sportives d’une motorisation nerveuse et ultraséduisante. Doté du moteur 1.9 JTD de 150 chevaux permettant des départs foudroyants, la GT offre de bonnes reprises grâce notamment à son changement à 6 vitesses précis et court. Ses capacités de bonne routière font merveille sur autoroutes. En terrain plus chahuté, en revanche, ses amortisseurs fermes ne protègent pas les lombaires des inégalités de la route. Les passagers douillets apprécieront peu, même si les excellents sièges baquets tentent de compenser cet inconvénient au maximum.

Ú En conclusion, voilà une Alfa classe et classique, reprenant les éléments à succès des deux best-sellers de la marque italienne. Quatre  » vraies  » places, un bon coffre et des performances routières plus qu’honorables font de cette Gran Tourismo, un choix intéressant pour celles qui cherchent une voiture au look exclusif, mi-sportive, mi-familiale.

Ú On aime : son agrément de conduite, sa consommation honnête.

Ú On aime moins : la visibilité latérale et arrière limitée, le freinage peu endurant.

A partir de : 26 800 euros.

Mazda RX-8

Ú Ce coupé séduisant aux superbes ailes galbées et aux yeux de chat affiche une ligne aérodynamique non seulement très séduisante mais aussi extrêmement originale. On notera, par exemple, ses quatre portes, dont les deux à l’arrière qui s’ouvrent à contresens pour laisser entrer plus facilement ses (petits) passagers. L’habitacle cossu, mais pas tape-à-l’£il, révèle une finition soigneuse, aux reflets doux et soyeux, à l’ergonomie travaillée et aux nombreux rangements. La planche de bord, avec des compteurs façon moto et des touches en alu, sont aussi agréables à la vue qu’au toucher. Note positive également pour les sièges en cuir confortables et bien emboîtants.

Ú Autre originalité de ce petit bolide qui se laisse apprivoiser tout de suite, un moteur rotatif de type Wankel avec un gros piston triangulaire pivotant sur lui-même, entraînant ainsi un mouvement rotatif optimisé. Résultat : un gain de poids et d’espace, un répondant accru à l’accélération et en supplément un joli son rauque et sportif.

Ú Ce coupé de charme se veut une véritable invitation à la conduite. Ultraféminin, son look à la fois sportif et hors norme, devrait plaire à une conductrice à la recherche d’originalité, pas trop regardante sur une consommation substantielle et appréciant le luxe tranquille et de bon goût. Une grande réussite pour le constructeur japonais.

Ú On aime : un comportement routier impeccable, un look original, une rigidité parfaite du châssis.

Ú On aime moins : un frein à main géant et encombrant, une consommation importante.

A partir de : 30 699 euros.

Chrysler Crossfire

Ú Avec sa forme ovoïde, ses quatre roues aux jantes larges, son arrière plongeant avec sa double sortie d’échappement centrale et son aileron un peu tape-à-l’£il (il ne s’active automatiquement qu’au-dessus de 90 km/h), la Crossfire est sans conteste le coupé le plus séduisant et le plus original du moment. Derrière ce look unique se cache pourtant une voiture reprenant 40 % des éléments de la Mercedes SLK (entre autres le châssis, le moteur ou encore le tableau de bord).

Ú L’habitacle bicolore à la faible surface vitrée porte très fortement la marque de son affiliation avec Mercedes. Stricte deux places ; on s’y sent très à l’aise, bien installé dans des sièges emboîtants. La console centrale, à l’instrumentation tombant bien sous la main, ne présente aucune fantaisie, tout comme les plastiques trop rigides et la peinture aluminium brillante qui ternit un peu le charme du coupé. Des compteurs style rétro protégés par une casquette uniquement dessinée pour cette Crossfire adoucissent le caractère un brin austère de l’ensemble.

Ú Le deuxième atout-charme de ce coupé est son moteur : un V6 3.2l de 215 chevaux issu de la Mercedes SLK, et qui lui permet des performances remarquables. Grâce aux pneus surdimensionnés (18 pouces à l’avant et 19 pouces à l’arrière), le coupé colle littéralement à la route. Son comportement sûr autorise d’honorables prestations sur autoroutes. Il est vrai que son moteur doit entraîner une charge de 1361 kg. On retiendra enfin un équipement de série pléthorique pour un prix raisonnable.

Ú Son look inédit et le sérieux de sa fabrication font de la Crossfire un objet de désir particulièrement original. Le roadster devrait encore plus sûrement susciter le désir.

Ú On aime : son look sympathique et inédit, sa bonne tenue de route, son équipement complet.

Ú On aime moins : quelques matériaux décevants dans l’habitacle, des bruits d’air à haute vitesse.

A partir de : 35 090 euros.

Nissan 350 Z

Ú Avec cette Nissan, la marque japonaise signe également un bel exercice stylistique mais dans un registre beaucoup plus sportif.

Ú Avec un solide 1 545 kg, ce coupé affiche un museau agressif suivi d’une ligne de toit coulant abruptement vers l’arrière, ne permettant qu’un habitacle étroit et au ras du sol, sans parler d’un coffre relevant plus de la figuration que de l’utilité. Qu’importe : ce n’est pas avec cette Nissan 350 Z que l’on part en vacances ! Comme le prouve son réel succès aux Etats-Unis et au Japon, il est plutôt destiné à faire de la vitesse et à séduire avant tout des passionnées de belle mécanique.

Ú L’habitacle strictement deux places possède un bel espace pour les jambes. L’instrumentation tombe bien sous la main avec un changement de vitesses à six rapports, rude à manipuler mais précis. Même topo pour l’embrayage, les freins et le gros volant que l’on doit bien garder en main si l’on ne veut pas perdre le contrôle de cette machine ultrasportive. A épingler : de nombreux rangements pratiques et bien pensés, même s’il manque un vide-poches frontal.

Ú Attention : ce moteur V6 3.5l de 280 chevaux ne demande qu’à s’exprimer et à se faire bruyamment entendre. Le plaisir de la conduite rapide est ici bien présent, tant il est difficile de museler ce V 6 qui ne demande qu’à réaliser des performances en collant littéralement à la route sans une seule hésitation en courbe. Son réservoir de 80 litres se révèle bien utile, même si le coupé se révèle peu gourmand.

Ú La 350 Z n’est pas faite pour les sites urbains, ni d’ailleurs pour les conductrices qui recherchent une voiture se conduisant du bout des doigts. Son look agressif appelle plutôt une conductrice sportive.

Ú On aime : ses performances élevées, l’ambiance intérieure, un concept unique.

Ú On aime moins : une insonorisation médiocre, un poids élevé, des bruits de roulement.

A partir de : 35 000 euros.

Chantal Piret

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