Les eighties

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Les années 80 commencent avec Gimme! Gimme! Gimme! (A Man After Midnight) (1) et se terminent avec Pump up the Jam (2). Car les héros de la génération X, nés entre 1966 et 1976, ne se résument pas aux Beatles et aux Stones. Dans la première partie de la décennie, patins à roulettes (3), shorts d’aérobic et jambières aux couleurs pastel (4) donnent le ton dans les clips de MTV, dont la première diffusion date de 1981. Dès le milieu des années 80, les smileys (5), les photos volées sur les pierres tombales et les étoiles arrachées aux Mercedes s’imposent comme les souvenirs et les symboles de la New Beat.

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2© GETTY IMAGES & SDP

Personne ne parle de mode comme on le fait aujourd’hui. Ce qu’achète et porte la jeunesse est le reflet du hit-parade et directement inspiré du dressing des pop stars. Michel Drucker leur déroule alors le tapis rouge sur le plateau de Champs-Elysées. Vanessa Paradis chante Joe le taxi en jeans taille haute et crop top (6) ; Etienne Daho tourne son premier clip en marinière Saint James. Alors qu’Inès de la Fressange défile chez Chanel (7), on trouve dans nos placards des chaussures Bikkembergs, une veste Helmut Lang, une chemise Dirk Van Saene, un bandana rose pâle, une montre Swatch et un jeans Chevignon.

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3© GETTY IMAGES & SDP

Dans les années 80, le monde est moins globalisé et loin d’être « connecté ». Les branchés lisent The Face (8) , i-D (9) , Vinyl, Blitz, Interview. Et bien sûr Les Inrocks (10), inspiré par l’esprit frondeur des radios libres. Canal + déchaîne les passions et bouscule à jamais les codes de la télévision. A la RTBF, Fabienne Vande Meerssche accueille, dans les studios de Génération 80, Annie Lennox dans un costume rose à épaulettes. Les plus jeunes, eux, regardent, dans Lollipop, Geluck et Malvira organiser des concours de crachats.

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4© GETTY IMAGES & SDP

Aux Etats-Unis, l’insouciance est tendance: on pense Disneyland, aérobic et centres commerciaux. En Belgique, en revanche, l’ambiance est tout autre: on redoute la bombe atomique, le chômage, les CCC et les Tueurs du Brabant.

Ce qu’il en reste aujourd’hui

Un je-ne-sais-quoi des années 80 percole dans les collections de Moschino et Mugler. Même chose chez ERL, le label branché du créateur californien Eli Russel Linnetz. D’ailleurs, Sunscreen, son nouveau parfum, a tout compris de cette époque. Son odeur de chlore des piscines et de crème solaire, un peu vulgaire – pour ne pas dire simpliste et pourtant incroyablement sexy -, a le pouvoir de vous donner le sourire. Et puis, il y a toute l’iconographie qui entoure les films du TikTokeur moyen: il semble s’être téléporté tout droit en 1985, comme Marty McFly dans Retour vers le futur.

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Moschino
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ERL
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Moschino
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Mugler
Mugler© IMAXTREE & SDP
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10© GETTY IMAGES & SDP

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