Barbara Witkowska Journaliste

Doux Me, The Organic Pharmacy, Ren et Laura Mercier… Découvrez les nouvelles marques de la beauté aux produits  » écolo-corrects  » formulés dans un esprit simple et authentique.

Carnet d’adresses en page 145.

Nouvelles venues dans le monde de la cosmétique, Doux Me, The Organic Pharmacy, Ren et Laura Mercier ont chacune leur philoso-phie, leurs codes bien précis. Confidentielles et sélects, ces marques sont en vente sur commande ou, en exclusivité, dans quelques boutiques branchées de Paris.

Doux Me, la douceur à l’état pur

Fille de médecin, Caroline Wachsmuth est une ravissante jeune femme, originaire de Suisse romande. Après une expérience de journaliste à Paris et à Bruxelles, elle suit son mari publicitaire (et Belge) en Afrique du Sud. L’environnement paradisiaque et la nature intacte l’incitent à s’intéresser aux plantes et à l’aromathérapie. Au même moment, elle découvre la marque américaine Aveda, l’une des premières à utiliser des ingrédients  » bio « . Pour approfondir la question, Caroline part à Minneapolis. A l’école Aveda Institute elle suit, pendant neuf mois, la théorie (anatomie, physiologie, etc.) et se familiarise avec les thérapies nouvelles : soins dans l’eau et massages. Une formation poussée en aromathérapie complète son bagage. Lorsque son mari est nommé à la tête d’une grande agence de pub à Paris, Caroline peut réaliser son rêve : lancer sa propre marque de cosmétiques 100 % naturelle, performante, technologique et séduisante.  » Je voulais aussi un produit compréhensible, pour que les femmes sachent ce qu’elles se mettent sur le visage, explique-t-elle. La liste des ingrédients est donc libellée en français.  » Les produits sont fabriqués dans un petit laboratoire dans le Vercors. Dans leur composition n’entrent que les huiles essentielles, les eaux florales et les huiles végétales 100 % issues de l’agriculture biologique. On n’y trouve aucune trace de colorant, pas de parfums artificiels et pas de matière animale. Les précieuses formules sont abrités dans des flacons  » airless  » (sans reprise d’air). On les achète emballés dans des pochettes isothermes, réutilisables. Pour les conserver, Caroline conseille le frigo, idéal pour la conservation de tous les produits naturels. La gamme réunit des laits nettoyants, des brumes rafraîchissantes, ainsi que trois crèmes de soin visage (peaux sèches, sensibles, normales à mixtes) et un soin contour des yeux. La formule de base de chaque soin intègre deux ou trois huiles essentielles spécifiques, choisies pour agir en synergie optimale. Des eaux florales, apaisantes, adoucissantes ou tonifiantes, sont ajoutées en fonction du type de peau. Après un an d’existence, Doux Me s’est constitué un bon noyau de fidèles inconditionnelles. La marque vient aussi de recevoir le label  » Cosmétique Ecologique et Biologique  » délivré par Ecocert (organisme international de contrôle et de certification de l’agriculture biologique). Forte de ses bonnes nouvelles, Caroline planche sur de nouveaux produits. Des huiles, des lotions et des savons, pour chouchouter notre corps en douceur.

The Organic Pharmacy, label pharmaceutique

Morgane Morrone, pharmacienne et homéopathe basée à Londres, commence à s’intéresser de près à la composition des cosmétiques lorsqu’elle est enceinte. Certains lui paraissent incompatibles avec son état. Elle décide alors d’investir son expérience de pharmacienne dans une nouvelle ligne de soins. Le nom, Organic Pharmacy s’impose immédiatement. Préparées à la main, les formules sont élaborées avec des huiles biologiques pressées à froid et des huiles essentielles de top qualité. Pas de conservateurs artificiels, pas de dérivés pétrochimiques, pas d’odeurs et pas de chichis. Les emballages fleurent bon l’esprit d’authenticité. Le design des pots et des flacons est clair et net. Les étiquettes, d’une sobriété exemplaire, se concentrent sur l’essentiel. Dans la boutique de Kings Road, les produits sont conseillés par des vendeurs diplômés en homéopathie. Dans la gamme, il y a tout ce qu’il faut pour se faire belle de la tête aux pieds. Quelques références sont déjà devenues de vrais best-sellers. Le Baume Nettoyant à la Carotte (Carrot Butter Cleanser), par exemple. Au menu de ce soin délicieusement onctueux, on trouve de l’huile de carotte, de la noix de coco, du beurre de karité et de coco. Un mélange idéal pour dissoudre et décoller toutes les impuretés. En prime, quelques gouttes d’huiles essentielles de camomille, de romarin et de lavande adoucissent la peau. Plus  » liquide « , Organic Tea Tree Peppermint Face Wash nettoie le teint en douceur, tout en lui apportant les bienfaits des feuilles de thé et de menthe poivrée. Dans les crèmes de soin et les sérums, il y a des huiles de rose et de jasmin, de l’onagre, de l’églantine. Les textures glissent comme une caresse pour procurer une peau de velours. Le produit phare pour le corps ? Cleopatra’s Milk Bath. Doux comme la soie, ce soin est composé de lait  » bio « , de jasmin et d’ylang-ylang. Les acides lactiques contenus dans le lait éliminent les cellules mortes et lissent la peau. Pour une petite touche glamour, on a versé dans le flacon quelques pétales de rose. Elles flottent à la surface de l’eau et embaument la pièce d’un parfum envoûtant.

Ren, tout doux, tout propre

Ren, c’est du suédois et cela veut dire  » propre « . Le ton est donné ! Robert Calcraft et Anthony Buck, deux Anglais, ont sévi dans la pub, avant de se lancer dans la cosmétique (très) écologiquement correcte. Dans la composition actuelle des formules il y a 97 % de plantes  » propres « . Le but est d’atteindre les 100 %. Ren, c’est aussi une nouvelle approche de la cosmétique. En effet, dans chaque produit de soin il y a deux  » familles  » : la base (ou l’excipient) et la formule active. Selon Robert Calcraft et Anthony Buck, on se concentre souvent sur la formule active et on n’attache pas suffisamment d’importance à la base. Chez Ren, celle-ci est conçue à partir d’extraits d’avoine, de blé, de maïs, de camélia, de sésame, de palme, de karité et de noix de coco. Ajoutés à cette base, les principes actifs s’avèrent plus stables et plus efficaces. Ils sont extraits de fruits, d’herbes, de minéraux, de fleurs, d’arbres et d’éléments marins. L’étiquette de chaque produit en donne une liste claire et exhaustive, l’origine y comprise. Côté emballages, le concept de la simplicité et de la sobriété prime. C’est le contenu qui compte ! Le produit plébiscité est le Facial Serum Omega 3. Au menu, il y a des extraits de germe de blé, bourré de vitamine E, et des extraits d’églantine, fortement concentrée en vitamine A. Un duo idéal pour s’attaquer au dessèchement et à la perte d’élasticité des peaux matures. Pour l’éclat, on a opté pour la vitamine C, extraite de l’orange de Calabre. Excellent pour nettoyer les peaux sèches, l’Apricot Cleansing Milk Wash mêle l’abricot, l’olive de Toscane et le beurre de karité. Il est délicieusement moelleux. Pour soigner le corps, on craque pour Moroccan Rose Otto Bath Oil. Cette huile de bain à la rose marocaine et à l’huile de coco flatte les sens et caresse le moral. Une autre petite merveille ? L’huile de toilette hydratante Monoi Moisturizing Body Rinse. Elle s’applique après le bain ou la douche sur tout le corps, puis se rince tout simplement.

Laura Mercier et le maquillage  » zéro défaut  »

Originaire d’Arles, Laura Mercier passe son enfance sous le soleil de la Provence. Elle étudie l’art à Paris, avant de bifurquer vers l’art de la beauté. A l’école Carita, son professeur et son maître n’est autre que Thibaut Vabre, maquilleur préféré de Catherine Deneuve et grand expert des maquillages naturels qui subliment le visage. Généreux, Thibaut lui a tout appris : la technique, la créativité et, surtout, l’art du regard. Elle part à New York en 1985. Julia Roberts, Juliette Binoche et Madonna adorent sa façon de maquiller, car elle crée un look  » zéro défaut  » Le truc ? Un produit miraculeux : une pâte de camouflage, conçue pour les brûlés par un chirurgien réparateur et que Laura manie à la perfection. Dans son esprit commence à germer l’idée de sa propre ligne de cosmétiques, basée, justement, sur la perfection du teint. Le projet aboutit en 1996. Camouflage Secret devient vite le produit phare.  » C’est un correcteur de teint pour camoufler les cernes et corriger les imperfection du visage, explique Laura. Les femmes font souvent l’erreur : elles ajoutent du fond de teint sur les imperfections et se retrouvent ainsi avec un visage plâtré. Je conseille d’utiliser le fond de teint en toutes petites quantités, ici et là, uniquement sur les grandes surfaces, comme le front ou les joues, pour les unifier. Le fond de teint va disparaître dans les pores. Par-dessus, on applique la pâte Camouflage Secret qui va gommer toutes les petites misères.  » Laura développe aussi son propre concept de fonds de teint. Ils sont plus jaunes, car 70 % des peaux sont plus jaunes que roses. Pour imiter la nature, il fallait un fond de teint avec une base dorée. Ils ont aussi 30 % de pigments en plus que les produits classiques. Ces derniers se veulent aujourd’hui tellement fluides et transparents qu’ils ont moins de couvrance. Du coup, les femmes en mettent plus. Trop. Or, l’idée c’est d’en mettre moins, mais de façon plus efficace. La peau, c’est ce qu’on voit en premier. Quand elle est jolie, tout le reste paraît également joli. On apporte des touches colorées avec toute une panoplie de fards pour les yeux, de blushs et de rouges à lèvres aux formules high-tech et aux couleurs embellissantes. A noter : une palette de 19 pinceaux pour  » travailler  » comme une pro. Laura propose aussi de quoi chouchouter le corps. Les gels pour la douche, les lotions hydratantes et les gommages ont des formulations de grande qualité et des parfums empruntés aux odeurs culinaires, comme le sucre, le miel ou la crème brûlée. Parce que c’est chaud et sensuel !

Barbara Witkowska

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