LE DIVAN

C’est la modalité qui favorise la parole et le travail psychanalytique. Dans certains cas, on peut se passer du divan. Et l’analyste n’est pas toujours derrière le divan, contrairement à ce que l’on croit. Les séances peuvent se passer en face à face mais la qualité de l’écoute reste psychanalytique. On n’allonge jamais un enfant sur un divan, pour la bonne raison qu’il n’a pas encore comme mode d’expression préférentiel la parole : il a encore besoin de jouer et s’exprime à travers les jeux divers et variés, la corde à danser, les quilles, la pâte à modeler… Raison de plus pour le leur permettre à l’heure des consoles ! Quant aux adolescents, ils n’aiment pas la passivité, ils ont besoin d’être dans le dialogue, dans le regard de l’autre, ils ne s’étendront pas sur un divan, ce n’est pas la technique qui leur convient.

LE CADRE

C’est l’organisation mise en place pour favoriser le développement et l’accès à tout ce qui dépasse le sujet, c’est-à-dire l’inconscient, ses mécanismes de défense, qui sont dans l’inconscient, pour favoriser le travail analytique qui est le dire de soi. On a observé qu’il était important pour le sujet d’acquérir un sentiment de sécurité qui lui permette de se dévoiler : un horaire régulier à un rythme soutenu, une durée de séance ad hoc, et avec une personne qui est autant que faire se peut pareille à elle-même, qui ne juge pas, constante toujours avec son appareil à penser et ses théories en arrière-fond. Ces conditions essentielles permettent à l’individu de se déposer chez l’analyste pour pouvoir commencer à se raconter et à se trouver. L’analyste, lui, ne prend pas fait et cause, ne répond pas par des actes et est lié par le secret professionnel.

LE SILENCE

On a beaucoup reproché à la psychanalyse de plonger les gens dans le silence, sans qu’aucune parole soit dite, or, ce n’est pas une règle de base. Si le sujet est dans un silence angoissé, il est évident que le psychanalyste parlera pour tenter de le soutenir, l’aider à exprimer son angoisse et essayer de lui donner un sens. Si, au contraire, ce silence est un moment fécond qui lui permet de réfléchir à ce qui se passe, à ce qu’on lui a dit ou à formuler quelque chose d’important pour lui, on favorise ce silence.

L’ASSOCIATION LIBRE

La personne doit pouvoir évoquer en séance tout ce qui lui vient à l’esprit dans un enchaînement d’idées. Il n’y a pas de projet, pas de schéma, pas de sujet tabou, c’est la consigne fondamentale. À un moment donné, apparaîtra au psychanalyste quelque chose de particulier qui lui permettra de découvrir ce qui est l’arrière-plan, à l’arrière-scène.

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