Barbara Witkowska Journaliste

Feuille d’olivier, pulpe de cédrat, feuille de baobab … Voici les nouveaux ingrédients, bien appétissants et écologiquement corrects, qui nous font la peau veloutée et les cheveux soyeux.

Chassez le naturel… Récoltées aux quatre coins du monde, des feuilles, des herbes et des graines sont les dernières trouvailles de la cosmétologie. Apparemment, c’est de la nature que celle-ci extrait ses nouveaux espoirs. La star montante? L’olivier. Les scientifiques le tiennent à l’oeil depuis un certain temps déjà. S’épanouissant dans des conditions parfois carrément hostiles, il résiste pourtant à toutes les agressions, au soleil violent et au manque d’eau. C’est donc sa formidable capacité de s’auto-protéger et de s’autorégénérer qui intéresse au plus haut point les chercheurs. De plus, cet arbre sympathique, que l’on rencontre dans tous les paysages méditerranéens, est connu dans le monde entier pour ses propriétés biologiques uniques et bénéfiques, notamment en matière de santé. Prenons l’huile d’olive. Sa consommation est aujourd’hui officiellement reconnue comme essentielle, dans une alimentation équilibrée, pour prévenir les maladies de notre civilisation, telles que les affections cardio-vasculaires, par exemple, et favoriser l’accroissement de la longévité. Ses points forts ? Un équilibre idéal en acides gras saturés et en acides gras insaturés ainsi qu’une grande richesse en composés phénoliques antioxydants. Cela dit, ce n’est pas le fruit qui a séduit les chercheurs des Laboratoires Biotherm, mais la feuille. Pourquoi ?  » Les recherches très récentes ont démontré que la feuille concentre une teneur en antioxydants (majoritairement en oleuropéine) bien plus importante encore que le fruit (de 6 à 9 % en poids sec contre 1 à 4 %), explique Lucien Aubert, directeur des laboratoires et de la recherche Biotherm International. De plus, cette concentration est, probablement, la plus élevée de tous les tissus végétaux. D’où notre conviction que la feuille d’olivier pouvait offrir une activité anti-vieillissement exceptionnelle pour la protection des cellules de la peau.  » Un autre atout de la feuille d’olivier entre également en ligne de compte. La feuille permet, en effet, et, contrairement au fruit, des méthodes d’extraction parfaitement écologiques. Les feuilles d’olivier sont broyées mécaniquement, puis solubilisées dans l’eau; donc sans solvant. Le concentré pur et actif de feuille d’olivier, ainsi obtenu, outre son pouvoir antioxydant, se caractérise également par son activité sur le métabolisme du collagène, dont le rôle dans le processus du vieillissement est majeur.

Le cédrat, lumineux

Le cédratier est un arbre délicat et a besoin de beaucoup de chaleur. En France, on ne le trouve qu’en Haute-Corse. Fruit du cédratier, le cédrat est un agrume à l’écorce épaisse et à la pulpe charnue, à mi-chemin entre le citron vert et le pamplemousse. Abondamment exploité au début des années 1900, le cédrat confit était utilisé dans les… puddings anglais. En 1920, Jacques Guerlain l’a utilisé dans la délicieuse Eau de Fleur de Cédrat de Guerlain, pour évoquer les jardins méditerranéens. Puis il a été presque oublié… De nos jours, sa production est confidentielle et toujours destinée à la fabrication de confiseries ou encore de digestifs. Or, il y a environ quatre ans, en plein « boom » des acides de fruits, Bernard Fabre, à la tête de la recherche des laboratoires Pierre Fabre (Klorane, Galénic, Furterer) s’est intéressé de plus près aux propriétés prometteuses, abondamment vantées dans la littérature, de ce petit agrume. Son projet a dû être abandonné aussitôt… faute de culture de cédratier. Mais, deux ans plus tard, pendant ses vacances en Corse, on lui fait déguster, dans un petit restaurant de montagne, un digestif nommé Cédratine. Renseignement pris, il entre en contact avec l’unique producteur de cédrat en Corse. Au bout d’âpres négociations, il réussit à lui acheter dix kilos de fruits mûrs. Dans son labo, il passe des semaines à disséquer, observer et étudier leur écorce et leur pulpe. Bernard Fabre ne trouve pas d’acides de fruits, mais, en revanche, une grande concentration de flavonoïdes, des antiradicalaires. Leur qualité supplémentaire ? Ils emprisonnent le calcaire. L’extrait de cédrat est donc incorporé dans les deux nouveaux produits capillaires de Klorane (un shampooing et un soin). Résultat ? Il rend les cheveux de toute la famille plus brillants et plus éclatants.

Le baobab, hydratant

Pressées, surmenées et stressées, la plupart des femmes ne rêvent, le soir, qu’à une seule chose : offrir à leur visage, contour de l’oeil y compris, un grand  » bain  » de fraîcheur pour apaiser les tiraillements et les tensions. Les laboratoires Nuxe ont donc mis au point un masque  » nouvelle génération « . L’originalité de sa formule ? Une association d’actifs complètement inédits : le baobab et les fleurs d’eau : lys, iris et nénuphar.  » Le baobab pousse dans les parties arides de l’Afrique centrale et peut vivre de 5 000 à 6 000 ans, explique Aliza Jabès, PDG des laboratoires Nuxe. Nous avons sélectionné les feuilles de baobab pour leur haute concentration en mucilages, vitamines, protéines, sels minéraux à l’excellente valeur hydratante. Les mucilages sont particulièrement riches en acides d’origine naturelle proche de l’acide hyaluronique et en flavonoïdes, excellents rétenteurs d’eau. L’extrait de baobab diminue le contact avec les substances agressives de l’environnement et possède aussi un effet tenseur cutané. Aux extraits de feuilles nous avons ajouté de l’huile de baobab, pour obtenir une action optimale sur l’hydratation. « 

Et les fleurs d’eau ? Le bulbe du lys hydrate, le rhizome d’iris est adoucissant et calmant, tandis que le nénuphar est antioxydant et apaisant. La formule est enrichie de dérivé de réglisse (anti-inflammatoire) et d’un extrait de frêne épineux (anti-échauffement).

Barbara Witkowska

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