Le sens du volume, de l’allure et une certaine poésie urbaine. Limi, fille de Yohji Yamamoto, s’est installée à Paris, rue de Turbigo. Trois saisons et un beau buzz. Affaire à suivre – chapitre 2.

Les premiers pas

Quand j’étais enfant, la mode ne m’intéressait pas du tout. La collection automne-hiver 96-97 de Yohji Yamamoto présentée à New York m’a donné envie de devenir styliste. Je me suis demandé pourquoi ça me touchait autant de simplement regarder ces mannequins qui marchaient en portant des vêtements. C’est la première fois que je comprenais ce qu’il y avait là d’admirable.

Le nom

Quand j’ai débuté à Tokyo, le nom de ma marque était  » Y’s bis LIMI « . Deux ans après, j’ai enlevé  » Y’s  » qui signifie Yohji Yamamoto. J’ai ajouté  » feu « . C’est un mot que j’ai trouvé avec mon père, en feuilletant un dictionnaire français. Il me l’a suggéré. Je sais qu’il signifie  » flamme  » et aussi  » passion « , mais en réalité, c’est davantage la prononciation qui me plaît.

La silhouette préférée

C’est une robe couleur chair avec un gilet noir intégré. Pour moi, cela représente ce moment fragile où on se sent encore une jeune fille et pas tout à fait une femme. Comment la porter ? Il n’y a pas une façon correcte de porter mes vêtements, je préfère que chacun les porte à sa manière et non pas imposer celle du défilé. Je suis d’ailleurs toujours très impatiente de voir comment les gens s’approprient mes vêtements.

Les sources d’inspiration

Mes sources d’inspiration sont les gens que je rencontre. Cela peut être la personne inconnue que j’ai juste croisée dans la rue, mais aussi les gens que je fréquente. Dans ce cas, ils m’influencent plus quand je ressens leur humanité et la passion qu’ils ont pour leur travail. J’aime les matières naturelles, comme le coton, la soie, la laine et le lin. En ce qui concerne le volume et la coupe, cela change chaque saison. Par contre, pour la couleur j’aime beaucoup le bleu marine lorsqu’il tend vers le violet.

Défiler à Paris, un but ultime ?

Mon but ultime, je crois que je le chercherais toujours. Défiler à Paris et continuer d’y défiler est seulement un passage pour l’atteindre.

Un style

Le style Limi feu, c’est d’abord un style qui me va mais c’est aussi un style que chaque personne peut s’approprier.

Un maître

Je dirais Yohji Yamamoto ! Il m’a appris l’excellence, l’exigence, le travail.

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