Peut-être avez-vous cédé au folklore vous aussi. Une fois de plus. Et sans doute, pas même deux semaines plus tard, en êtes-vous déjà revenu. Parce que, aussi vrai que Noël a son sapin, sa bûche et sa dinde, la nouvelle année, outre ses voeux et sa branche de gui, n’échappe pas à une autre tradition, en deux phases celle-là. Ce rite que l’on pratique avec ferveur et récurrence le soir de la Saint-Sylvestre pour s’en dédire piteusement dans les jours qui suivent, c’est celui des bonnes résolutions. Arrêter de fumer, manger plus de légumes, prendre du temps pour soi, réduire son empreinte carbone ? Avouez, vous y avez pensé. Mais l’enthousiasme est retombé presque aussi vite que les bulles dans votre Alka-Seltzer de lendemain de réveillon. Pour autant, pas d’autoflagellation : non, vous n’êtes pas une chiffe molle ! Oui, vous pouvez vous montrer pugnace !

Si vous n’arrivez pas à respecter le pacte que vous vous êtes fait à vous-même, expliquent les praticiens de l’Institute of NeuroCognitivism (INC), c’est que vous n’avez pas clairement identifié les besoins à la base de cet auto-engagement. Car seules les motivations primaires, celles qui se sont forgées dans notre toute petite enfance, qui se traduisent notamment par l’adhésion à certaines valeurs, sont le gage d’une mutation durable.  » Parce qu’elles renvoient à la notion de plaisir en soi et ne sont liées ni à un quelconque résultat ni à la reconnaissance des tiers. Elles restent donc stables tout au long de notre vie et les mobiliser permet de nous ressourcer et de nous épanouir « , analyse Chantal Vander Vorst, Managing Director de l’INC (1). Et d’exemplifier par les très classiques velléités sportives de l’an neuf : si c’est pour se donner une image positive de soi alors qu’au fond on n’aime pas l’effort physique, autant économiser le prix de l’abonnement à la salle de muscu où l’on ne mettra plus les pieds à partir de février. Et réajuster ses prétentions en se disant que prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur ou faire ses courses à pied serait déjà pas si mal.  » Bref, modifier ce que l’on peut pour satisfaire à la fois son envie de changement et inscrire ce nouveau comportement dans la durée « , poursuit-elle.

Et pour ceux d’entre vous qui seraient tentés par un vrai chambardement, de ceux qui impliquent une réorientation à 180°, un nouveau cap, un big bang professionnel, rendez-vous en pages 22 à 26. Les conseils du psy et les témoignages que Pierre, Laure, Baudouin et Natalie ont confiés à Mathieu Nguyen valent mieux qu’une mauvaise bonne résolution.

(1) www.neurocognitivism.be

DELPHINE KINDERMANS RÉDACTRICE EN CHEF

L’ENTHOUSIASME EST RETOMBÉ PRESQUE AUSSI VITE QUE LES BULLES DANS VOTRE ALKA-SELTZER DE LENDEMAIN DE RÉVEILLON.

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