Cette auteure belge a l’éclat du chocolat, l’ingrédient principal de son roman. Amnésique quatre jours avant son mariage, son héroïne est une desperate future mariée à la recherche de ses souvenirs. Une comédie douce-amère et croquante comme la vie.

Vos mots préférés ?

Ceux à consonance ancienne : bagatelle, bergamote ou saperlipopette.

Quel auteur incarne pour vous la littérature dans tout son éclat ?

Kundera, pour lequel j’éprouve d’autant plus une passion, qu’il est lié à la rencontre avec le papa de mes enfants…

Votre héroïne favorite ?

Fan des séries télévisées telles que 24 heures Chrono, Lost ou Dr. House, j’adore aussi le personnage de Suzanne de Desperate Housewives. Cette femme, comique et maladroite, qui met toujours les pieds dans le plat, c’est un peu moi ( rires).

Petite, vous vouliez devenir…

Institutrice pour pouvoir écrire sur le tableau noir. Puis comédienne.

Un souvenir indélébile pour vous ?

La puissance des émotions dans les grands bonheurs et malheurs.

Celui que vous aimeriez figer dans le temps ?

Mes enfants. Cette petite fille bouclée, blottie contre moi, qui suce son pouce et les fous rires fabuleux que j’ai avec mon fils. Dire qu’un jour, ils seront adultes…

Votre plus beau souvenir d’enfance ?

Les fêtes de Noël, chez ma tante à Bousval. On se retrouvait à vingt, autour de batailles de boules de neige, d’un feu de bois et de cadeaux.

L’amnésie est-elle un fantasme ou un cauchemar ?

Un vrai cauchemar, parce qu’on rejette tout ce qu’on a vécu, tous les êtres aimés. Dans ce roman, cela m’a toutefois amusé d’imaginer le réveil d’une femme, censée se marier dans quatre jours, mais qui ne se souvient plus de rien.

Vous rappelez-vous de votre amour de jeunesse ?

Le premier amour est particulier, parce qu’il nous procure un sentiment extraordinaire. On croit que le monde a changé, alors que c’est nous qui évoluons. L’avenir semble plein de promesses.

L’amour rime-t-il avec éternité ?

Non, c’est fluctuant. Je vis avec mon compagnon depuis dix-sept ans. Nous avons moins de mystère l’un pour l’autre, mais il reste mon amoureux. J’aime qu’il me surprenne.

Votre plus grand choc émotionnel…

La mort de mon père a été un électrochoc, mais la naissance de mon fils représente le pendant positif.

Qu’est-ce qui vous rend indestructible ?

Quand je me sens aimée par mes proches.

Quel est votre péché mignon ?

Le chocolat. Je peux m’enfiler un paquet entier d’£ufs Kinder ! Comme je ne prends pas un gramme, j’enprofite. J’adore ce moment, où le chocolat imprègne le palais et provoque un embrasement au fond de la gorge.

Que croquez-vous à pleines dents ?

La vie et les petits instants volés au quotidien.

La vie est-elle un roman ?

Non, mais les romans s’inspirent de la vie. L’existence est un roman d’amour, une comédie, un suspense. Pourvu qu’elle ne vire pas au gore ( rires) !

La Brûlure du chocolat, par Barbara Abel, Fleuve Noir, 322 pages.

KERENN ELKAÏM

L’existence est un roman d’amour, une comédie, un suspense.

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