» Je fonctionne à l’instinct pour mes inspirations et quand j’ai une idée en tête, je ne capitule jamais « , déclare, en bon Capricorne têtu et tenace, Nathalie Gilson (23 ans). Témoin ses créations pour futures mamans, présentées à l’occasion de Défimode, un événement organisé en novembre dernier par l’institut Bischoffsheim (Bruxelles) et qui mettait en présence les talents des jeunes pousses belges et internationales.  » En parlant de défi, il était bien réel, constate Nathalie. On n’habille pas de la même façon une silhouette au ventre rond et une taille 38!  » L’école, Bischoff en l’occurrence, ne donnant pas de cours techniques sur cet exercice de style vestimentaire particulier, Nathalie opérera toutes ses recherches elle-même et sur le métier, cent fois, remettra son ouvrage.  » Cela m’a valu quelques nuits blanches passées entre les bouts de tissu et les bobines de fil. Et je sais que certaines pièces ne sont pas encore tout à fait au point, s’il fallait les commercialiser. Mais la recherche et l’expérimentation ne me font pas peur « , confie cette Dinantaise d’origine qui remplissait déjà, toute gamine, des carnets entiers de croquis de mode. Motivée et modeste, Nathalie Gilson a quand même joliment tiré son épingle du jeu avec sa collection de fin d’études qui lui a d’ailleurs valu le prix de la presse à Défimode. Fixées au corps par un astucieux système de liens et de petites pinces à bretelles, ses tenues placent la grossesse sous le signe de l’harmonie et de l’élégance permanentes. Les plis et pinces judicieusement placés sur les longues jupes et robes chasubles, l’aisance exquise des corsages, le drapé savant d’un cache-coeur, l’effet trompe-l’oeil d’un gilet-chemise terminé par de larges manches trompettes, la fluidité sensuelle d’un ample pantalon porté avec d’amusantes spartiates  » faites maison  » sont autant d’éloges, confortables et allurés, à l’état de future mère.

Après des humanités en sciences-langues à Charleroi, miss Gilson, curieuse de nature mais sachant suivre le fil de ses idées, opte pour le stylisme-modélisme à Bischoffsheim.  » Mon but, c’est d’habiller les gens avec des choses pas chères mais pleines de pep’ et d’allure. Je respecte la démarche ultra-créative d’une école comme La Cambre mais je n’en avais ni le temps ni les moyens. Et puis, je voulais décrocher un boulot directement après mon diplôme « , poursuit Nathalie. A ce propos, la jeune femme, qui a établi pas mal de contacts prometteurs avec diverses entreprises belges de confection (sportswear, cuir, vêtements d’enfants…), attend de voir ses espoirs se concrétiser.  » Je suis flexible et prête à me remettre complètement en question par rapport aux exigences de la société qui me proposera de travailler avec elle, souligne-t-elle. Je sais que la partie n’est pas gagnée d’avance et qu’il me faudra encore progresser dans le domaine de la mode. Ne dit-on pas, cependant, que c’est en forgeant qu’on devient forgeron? « 

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