La marque suisse veut frapper fort. Avec le sourire d’Anna Kournikova et le lancement de sa De Ville Co-Axial, une montre d’une nouvelle génération, elle veut dominer le marché horloger haut de gamme.

Le sourire ravageur de Cindy Crawford et le regard de velours de Pierce Brosman avaient déjà permis à Omega de frapper fort. Désormais, il faudra compter aussi avec la blondeur et le glamour d’Anna Kournikova, l’une des plus séduisantes joueuses de tennis du moment, et que la marque suisse vient d’engager pour illustrer la pub de la nouvelle Constellation  » Carré « . Une montre qui, si elle fête déjà ses 50 ans, a été sérieusement relookée selon des critères esthétiques  » avant-gardistes « . Et que la jeune femme présente, au choix, voluptueusement allongée sur une pelisse en fausse fourrure ou en tirant malicieusement sur ses nattes. Un sacré coup de lifting pour la marque horlogère suisse qui entend bien à terme prendre le leadership mondial du marché des montres de luxe.

Pour parvenir à ses fins, Omega sort également un nouvel atout susceptible de perturber la concurrence: la De Ville à échappement coaxial, une révolution, annonce-t-elle, dans l’art horloger. Fruit de longues recherches entreprises par Omega avec l’horloger britannique George Daniels, cette montre mécanique affiche une toute nouvelle technologie: une double roue à échappement coaxial et une ancre équipée de trois palettes de rubis. Autant d’éléments qui permettent d’améliorer la précision à long terme tout en accroissant l’intervalle des services. La De Ville Co-Axial, disponible en trois modèles, est livrée en effet avec une garantie de pas moins de trois ans ( lire encadré).

L’enjeu est de taille pour la société suisse intégrée au Swatch Group, premier groupe horloger mondial avec 14 marques (Hamilton, Swatch, Tissot, Longines, Breguet, Calvin Klein, Flik Flak, etc.) Pour preuve, pas moins de 10 millions d’euros (400 millions de francs dont 35 millions pour la Belgique) seront investis dans les campagnes publicitaires de la De Ville rien que pour l’Europe. Objectif clairement annoncé: la conquête des segments haut de gamme du marché horloger dominé par la marque Rolex. Avec à la base un simple constat: l’explosion ces dernières années des ventes mondiales des produits de luxe qui laisse espérer des résultats plus lucratifs encore. Car si les montres à quartz enregistrent une progression très faible, les montres mécaniques, en revanche, sont promises à une progression que l’on prédit exceptionnelle. Tout indique, en effet, que le marché évolue vers une tendance qualitative qu’Omega, qui peut revendiquer une tradition horlogère de qualité de pas moins de cent cinquante ans, entend bien exploiter. Et la société de rappeler ses célèbres chronomètres, son savoir-faire ou sa fameuse Speedmaster Professional portée en 1969 par l’astronaute américain Neil Armstrong lors de ses premiers pas sur la Lune.

La stratégie mise au point à Bienne, en Suisse, pour être simple n’en est pas moins redoutable: la sélection drastique tant des points de vente que des produits proposés. Ainsi, les 150 points de vente Omega en Belgique et au Luxembourg sont passés à 95 pour 2001. Pour fondre à 80 en 2002. De plus, Omega abandonnera progressivement le segment des montres de 25 000 à 30 000 francs au profit de celui, nettement plus porteur, des 65 000 à 250 000 francs.

Dans le droit fil de cette stratégie, la société suisse a inauguré l’année dernière à la Bahnhofstrasse, au coeur de l’opulente mais discrète Zurich, son premier flagship store, un passage désormais obligé pour toute marque de luxe digne de ce nom. En attendant l’ouverture prochaine de 50 petits frères dans le monde entier. Ce n’est pas tout. Dans la foulée, Omega compte lancer, en 2002, une ligne éponyme de bijoux. Qui a dit:  » De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace… « ?

C.L.

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