Angelina Jolie et Brad Pitt viennent d’y élire domicile. Mais la vraie star, cette saison, c’est Paris. Mode, déco, cinéma, littérature… La Ville lumière s’affiche comme le vrai centre du monde.

P aris sera toujours Paris ! En y installant leur nid, Angelina Jolie et Brad Pitt font encore monter le mercure dans le baromètre de son éternelle séduction. Fascination quand tu nous tiens : en ce printemps, la Ville lumière impose aussi son éclat légendaire via les griffes de mode et de lifestyle… sans oublier le cinéma et la littérature. Une petite explication ? Pour Vincent Grégoire, spécialiste de l’art de vivre au sein du bureau de tendances Nelly Rodi, à Paris, c’est tout simple, en fait. Cet engouement  » est lié au besoin de références, face à un monde qui évolue trop vite. On se rassure en s’accrochant aux valeurs sûres. Et même si Paris se teinte parfois d’incursions dans d’autres cultures, elle aime surtout renouer avec son patrimoine « . Pleins feux sur la Parismania.

Mode

Des collections (dé)codées

Carré de soie  » Regarde Paris « , gavroche en twill de soie  » Les Armes de Paris « , sandales  » Moulin Rouge « … Hermès a élu la Ville lumière comme thème de l’année 2006.  » Après avoir touché de la main la Méditerranée, et remonté les grands fleuves, nous sommes revenus à Paris, source de notre maison « , s’enthousiasme Pierre-Alexis Dumas, le directeur artistique. Trench et accessoires portent ainsi la signature de la capitale française. Et Paris, c’est…  » la beauté, l’élégance, une certaine impertinence, l’humour et beaucoup d’amour « . En Belgique, les vitrines des boutiques Hermès en sont elles aussi le miroir.  » Chaque pays est libre d’interpréter ce fil rouge « , explique Luc Hennard, le directeur général pour le Benelux qui, lui, a choisi le scénographe belge Bob Verhelst pour nous  » raconter une histoire « . Six décors différents ont ainsi été imaginés pour ravir les passants :  » les toits de Paris, l’ambiance cafés et bistrots, le Paris-Barbès très coloré, les jardins de Paris pour l’été, le Paris des écrivains, et la Ville des Lumières pour Noël « . Autant de mises en scène qui incarnent bien  » l’esprit d’une ville pleine d’énergie. Célébrant la beauté, la mode et la culture, elle nous fait rêver « .

Parisienne jusqu’au bout des ongles, Coco Chanel  » était intimement liée à la ville, rappelle pour sa part Cathy Roelandts, attachée de presse de la maison Chanel en Belgique. Sa boutique se situait rue Cambron et elle résidait au Ritz. Elle avait l’art de mettre en avant une élégance, dotée d’un côté sophistiqué et recherché « . En 2006, la silhouette griffée Chanel respecte toujours les codes édictés par la Grande Mademoiselle : couleurs (noir, blanc, beige), finitions (tailleurs), matériaux (tweed), accessoires (chaussures, sacs, sautoirs, broches ou montre matelassée).  » Nous continuons d’entretenir les racines profondes de notre marque. Karl Lagerfeld puise dans la richesse d’un passé, qu’il adapte subtilement à la modernité.  » Pour les voyageuses chics, Chanel a conçu une collection estivale intitulée  » Paris – New York « … sans oublier d’y adjoindre une ligne de bagages, dont l’un des modèles arbore des autocollants représentant ces deux mecques ultrafashion.

Le plus célèbre des monuments de Paris porté à la boutonnière ? Parisienne dans l’âme, Sonia Rykiel, propose, au rayon accessoires, une broche à l’effigie de la tour Eiffel. Un irrésistible petit bijou, taillé comme une déclaration d’amour.

Déco

Des meubles sur les toits

Dans son nouveau catalogue, Fermob expose ses créations sur les toits ou dans des jardins insoupçonnés de Paris.  » A l’étranger, notre mobilier se doit d’être le symbole d’un art de vivre à la française, souligne Françoise Andrieu, directeur Stratégie et Développement de la marque de meubles d’extérieur en métal. Emblématique d’une histoire et d’un style architectural uniques, Paris en est la ville par excellence.  » Le mobilier signé Fermob est pliable, ergonomique et conçu pour résister aux intempéries. Il se décline en 26 couleurs, dont les spirituels tons Carotte, Pomme, Verveine et Citron. Plusieurs modèles, comme  » Luxembourg  » de Frédéric Sofia, s’inspirent des sièges en métal des beaux jardins publics de la Ville lumière. A noter aussi : la table et les chaises multifonctions  » Up & Down  » créées par la jeune designer belge Lucile Soufflet.

Cinéma

Des zooms sur les monuments

et les arrondissements

Paris est au c£ur de  » The Da Vinci Code « , le best-seller de Dan Brown. La version filmée qui débarque sur nos écrans en mai prochain, va certes encore alimenter les visites guidées sur les lieux de l’intrigue. Après avoir ravivé un Paris nostalgique, dans  » Amélie Poulain « , Audrey Tautou revient en tête d’affiche aux côtés de Tom Hanks. Leur traque nous entraîne du Louvre, à la place Vendôme, les Champs-Elysées, l’église Saint-Sulpice et le quartier Saint-Lazare. Palpitant ! Et comme la Ville lumière se prête admirablement à la romance, Claudie Ossard et Emmanuel Benbihy ont conçu  » Paris je t’aime « . Cette £uvre aux accents insolites fera l’ouverture de la section  » Un Certain Regard « , au tout prochain Festival de Cannes. Vingt-quatre cinéastes (Gus Van Sant, frères Coen, Olivier Assayas, entre autres) ont uni leurs talents pour traiter du thème de la rencontre amoureuse… dans les différents arrondissements de Paris. Parmi les interprètes : Fanny Ardant, Juliette Binoche, Gérard Depardieu, Nathalie Portman ou Nick Nolte.

Littérature

L’art de vivre, tout un Art

 » J’ai toujours aimé m’asseoir au bord de l’eau, et dans mes trente années à Paris, la Seine m’a vu presque chaque jour sur une pierre du quai, face au Louvre…  » Ainsi commence le dernier roman de Daniel Boulanger,  » Le ciel est aux petits porteurs  » (Grasset). La Ville lumière offre au monde entier le plus onirique des décors. Et son aura planétaire est un fleuve inépuisable d’inspiration pour les écrivains et autres penseurs. Le récent ouvrage de l’historien Patrice Higonnet s’intitule d’ailleurs  » Paris capitale du monde  » (Tallandier). A lire aussi, pour apprécier tous les sortilèges de la capitale française :  » L’Art de vivre à Paris  » (Flammarion) de José Alvarez.  » Symbole de liberté, beauté, richesse architecturale, intellectuelle et culturelle, cette ville constitue un aliment complet, écrit l’auteur. Tout y est tellement exalté, qu’on ne s’y ennuie jamais.  »

Kerenn Elkaïm

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