Au Salon de Bruxelles, les véhicules de grand luxe ne sont plus les seuls à être dotés d’un service personnalisé. Les petites voitures peuvent elles aussi se plier aux moindres exigences de leur futur propriétaire. Zoom sur les plus belles nouveautés.

Vendre moins de carrosserie pour plus d’argent, c’est tentant, non ? Il faut dire que Mini et Fiat, avec la 500, ont donné envie à Opel d’investir le segment de la citadine branchée. C’est l’attraction du stand du constructeur allemand au Salon de Bruxelles (*) : l’Adam permet à son futur propriétaire de jouer au créateur. Basée sur les entrailles techniques de la Corsa, cette nouvelle petite mise sur un programme de customisation particulièrement poussé afin de tenir la dragée haute à ses célèbres concurrentes. Avant tout, il faut opter pour l’un des trois styles d’univers définis par la marque : JAM, inspiré par la mode avec ses teintes vives pile-poil dans la tendance ; GLAM, qui abat plutôt la carte de l’élégance et de la sophistication ; et SLAM, le profil le plus sportif. Ensuite, les clients peuvent véritablement façonner l’Adam de leur rêve. En commençant par la robe : ton de la carrosserie, du couple toit et rétros (blanc, noir, chocolat ou ton de la carrosserie), des stickers, mais aussi des coques en plastique ajoutées sur chaque branche des jantes. Brevetés par Opel, ces clips joliment colorés incitent à personnaliser son véhicule jusque dans les moindres détails.

COULEURS, TEXTURES ET EFFET NUIT ÉTOILÉE

L’individualisation se poursuit également dans l’habitacle avec un habillage du tableau de bord, des contre-portes et de la console centrale disponible en plusieurs couleurs. Mais aussi, et c’est plus rare, en différentes textures : lisse, structuré, laqué… Ceux que la variante rose bonbon fatiguerait à la longue apprécieront que ces tenues peuvent facilement être changées en après-vente. Séduits par le ciel de toit effet nuit étoilée de la Rolls-Royce Phantom, les designers maison ont décidé d’en offrir également un à l’Adam. Plus d’une soixantaine de LED confèrent ainsi une atmosphère originale à l’intérieur. Pas convaincu ? Opel offre l’éventualité de motifs (damiers, feuilles, nuages…) imprimés sur le ciel de toit. Avis aux amateurs : celui avec des grandes feuilles vertes procure l’impression d’être assis dans une forêt, même quand on évolue en ville !

TOI, TOI MON TOIT

En parlant de toit, l’autre grande nouveauté personnalisable présentée à Bruxelles s’en passe ! En ce début d’année, la DS3 de Citroën s’expose effectivement dans une déclinaison cabriolet dont la capote devient, elle-même, un élément de customisation. Avec, par exemple, une élégante version aux nuances de bleu et de violet. L’effet visuel est obtenu par le tissage de trois fils de couleur dissemblable dont l’un est brillant. Chaque fil réagit différemment aux variations de lumière pour accentuer encore un peu plus le caractère sophistiqué du véhicule. La petite DS peut également afficher son monogramme. Comme les célèbres maisons de haute couture le font sur un sac à main, elle griffe sa toile d’un motif  » DS  » obtenu par un jacquard contrasté entre deux notes de gris. Très chic !

UNE OFFRE TOUJOURS PLUS COMPLÈTE

Si la personnalisation quitte la stricte sphère des voitures exclusives pour atteindre massivement celle des modèles typés lifestyle, le phénomène s’étend par contagion aussi aux modèles plus classiques. La nouvelle Clio présentée par Renault à Bruxelles en est un parfait exemple. Bien que la compacte française se soit contentée d’ajouter quelques couleurs et jantes différentes à son catalogue durant ses trois précédentes générations, la quatrième du nom, elle, entend assurer une offre plus complète. Cinq décors extérieurs et quatre ambiances intérieures sont dorénavant disponibles (avec du chrome ou des pièces peintes) ainsi que quatre couleurs pour les jantes et huit pour la carrosserie. Autre grande première pour la Clio : sa carrosserie peut dorénavant s’égayer de divers stickers aux motifs variés.

Chez Peugeot, pour sa récente 208, on opte pour une autre stratégie. On ne joue pas la carte de la customisation, mais bien du luxe. En plus des finitions classiques, et plus abordables, la 208 étrenne une toute nouvelle griffe baptisée XY. Destinée à une clientèle plus exigeante, cette 208 XY bénéficie d’un travail plus sophistiqué de ses matières et de ses couleurs. Comme sa peinture fétiche, le mauve nuit, l’exprime avec ses reflets élégants. Pour se différencier des simples 208, la déclinaison XY repose sur des voies légèrement étirées surlignées par des élargisseurs d’aile. L’intérieur, aussi, mise sur l’élégance avec ses sièges en cuir aux surpiqûres contrastées.

PERSONNALISATION ÉLECTRONIQUE

Mais au XXIe siècle, à l’heure du triomphe des smartphones et autres tablettes, la personnalisation des automobiles ne se cantonne plus aux peintures, jantes et autres autocollants. Elle tend à devenir aussi électronique. Proposée en option, la tablette R-Link de la nouvelle Renault Clio plaira aux technophiles. Ce grand écran tactile de 7 pouces, avec commande vocale, comprend, outre les fonctions traditionnelles (navigation, multimédia, téléphonie…), la faculté de se connecter au R-Link Store de la marque au losange via Internet. Un module évolutif, inspiré de l’App Store d’Apple, qui permet de télécharger différentes applications vers sa voiture, comme on le fait déjà avec son smartphone. Ces opportunités couvriront progressivement, selon Renault, un vaste domaine allant de la rubrique pratique (recherche d’une place de stationnement, agenda intégré, avertisseur de radar…) à des applis plutôt axées sur le divertissement. Comme celle chargée de diffuser via les haut-parleurs la sonorité d’un moteur sportif parfaitement synchronisée avec les paramètres de la conduite. De quoi donc personnaliser, aussi, la signature sonore de sa voiture. Et bercer ses oreilles des montées lyriques d’un mélodieux six cylindres, voire d’un monstrueux V8 lors de ses déplacements… tout en se contentant d’un petit trois cylindres sous le capot !

VERSIONS SPORTIVES

Chez Ford, c’est la Fiesta, dévoilée à Bruxelles avec sa nouvelle face avant, qui inaugure un système de personnalisation électronique inédit. Dans ce cas-ci, le programme baptisé My Key permet de configurer la voiture en fonction de la clé utilisée pour pénétrer dans l’habitacle et démarrer le moteur. Concrètement, il est possible pour les parents de programmer la clé de contact personnelle de leur jeune conducteur pour qu’elle limite la vitesse maximale de la voiture à 120 km/h, le niveau sonore de la radio ou empêche l’écoute de musique si l’on n’a pas bouclé sa ceinture de sécurité. Une option prisée aux Etats-Unis et qui sera peut-être surtout retenue chez nous pour ceux lorgnant vers la nouvelle déclinaison sportive ST de la Fiesta ? Dans ce cas-ci, la puissance maximale délivrée par le moteur pourra également être bridée.

Pour se démarquer des versions classiques croisées à tous les coins de rue, il reste effectivement la possibilité de s’orienter vers les variantes bodybuildées des sages citadines. Au Salon de Bruxelles, on découvre justement trois petites bombes prêtes à débuter leur carrière commerciale : la Ford Fiesta ST (1.6 l turbo 182 ch), la Peugeot 208 GTI (1.6 l turbo 200 ch) et la Renault Clio RS (1.6 l turbo 200 ch et boîte à double embrayage). Trois petites délurées qui s’apprêtent, pour moins de 25 000 euros, à égayer les trajets des amateurs du genre à partir du printemps prochain.

(*) Salon Auto/Moto/Van : du vendredi 11 au dimanche 20 janvier, à Brussels Expo, www.autosalon.be

PAR JEAN-FRANÇOIS CHRISTIAENS

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