Est-ce une photo de classe, un défilé de mode, un rendez-vous de mères, filles, s£urs, copines féministes ? Un peu tout ça à la fois. Car ces poupées Corolle rhabillées par les grands noms de la mode belge sont là pour épater la galerie. Et pour la beauté du geste. Ces demoiselles tout droit venues de l’enfance et de la boutique bruxelloise Serneels forment un corpus baptisé Dolls for Charity. Le 27 novembre prochain, elles seront mises en vente aux enchères au profit de la création d’une nouvelle unité pour enfants brûlés de 1 à 3 ans, attenante aux soins intensifs de l’Hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola. Petite topographie de la situation : chaque année, en Belgique, 120 000 personnes sont victimes de brûlures ; en moyenne 800 d’entre elles sont hospitalisées dans un centre spécialisé pour des atteintes sévères ; entre un quart et la moitié de ces cas graves concernent des enfants. À ce jour, les moyens manquent pour développer un service pédiatrique spécifiquement tourné vers la prise en charge de ces pathologies hautement délicates. Vous savez/nous savons ce qu’il nous reste à faire.

C’est l’association des commerçants de Tour et Taxis à Bruxelles qui s’est mobilisée pour cette Dolls for charity, orchestrée par Lio et Gerald Watelet. Avec en guise de prêtresse organisatrice, la créatrice de bijoux Marie-France Vankueken, qui expose les poupées dans sa boutique en attendant la vente. Ce n’est pas parce qu’on est une grande fille qu’on n’a plus le droit d’aimer les poupées, n’est-ce pas – elle n’a jamais renié ses premières amours, ni son prochain. Il y a plus de deux ans que l’idée a germé ; elle tâte d’abord le terrain, s’emballe, demande à l’un, puis à l’autre et c’est parti. Le fourreur Walter Lecompte en fait le sosie d’Axelle Red, Gerald Watelet choisit une rousse  » évidemment « , Elvis Pompilio chapeaute la sienne, Sandrina Fasoli tresse ses cheveux de jais, Olivia Hainaut lui met un truc en plumes, Carine Gilson la (dés)habille de soie, Mademoiselle Jean la vampirise, tandis que même Luc.Duchêne veut être de la partie, qu’Aquamass la plonge dans le bain, que Degand lui taille un costard et que Diane von Furstenberg la wrapdress, of course. Chacune est unique, certifiée par son créateur et destinée à rayonner – un peu de beauté, un peu de douceur. Qui dit mieux ?

Carnet d’adresses en page 70.

ANNE-FRANÇOISE MOYSON

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