Passionnée de yoga, la créatrice de bijoux Virginie Dreyer s’est appuyée sur cette philosophie pour imaginer ce pied-à-terre épuré et chaleureux à la fois. Teintes rappelant les pierres précieuses, lignes graphiques et détails décalés forment une harmonie parfaite. La zénitude au coeur de l’effervescence citadine.

Lorsque la famille Dreyer a déménagé au Moyen-Orient, à Bahreïn, il était essentiel pour elle de conserver un lien avec la capitale française. Trouver cet appartement dans le quartier historique et créatif du Marais était par conséquent une aubaine. La situation est particulièrement idéale puisque la plupart des rues environnantes fourmillent de superbes galeries d’art et de boutiques permettant à Virginie, créatrice du label de bijoux TinyOm (lire par ailleurs), de garder un oeil sur les dernières tendances lorsqu’elle est de passage dans la Ville lumière.

L’immeuble date du XIXe siècle et l’appar-tement de 94 m2 est plutôt unique en son genre avec ses plafonds en stuc, ses moulures et ses vitraux anciens.  » Nous souhaitions un logement chaleureux et accueillant afin de pouvoir y vivre en famille et recevoir nos amis à dîner lors de nos escapades parisiennes « , explique la maîtresse des lieux. Pour ce faire, le couple d’expatriés a fait appel à la société d’aménagement intérieur française FR66 (*), réputée pour ses projets novateurs et sa capacité à rénover des habitations historiques de type haussmannien. Leur souhait : mettre leur bien au goût du jour et l’équiper du confort moderne tout en conservant son âme d’origine. Résultat de ce lifting : les lieux présentent une plus grande fluidité que par le passé. Afin de circuler librement d’une pièce à l’autre, des murs ont été abattus. Toutefois, des portes coulissantes ont été installées, offrant aux habitants la possibilité de s’isoler facilement si nécessaire. La chambre des filles – Luna (14 ans) et Anae (11 ans) – se trouve à l’arrière, rendant cette partie plus privée lorsque leurs parents accueillent des invités par exemple. Le décloisonnement des pièces a littéralement transformé le look de la construction. L’ensemble des espaces est désormais visible d’un simple coup d’oeil tandis que la lumière naturelle illumine l’endroit d’une tout autre manière qu’auparavant.

PALETTE HARMONIEUSE

Les vitraux des fenêtres de la chambre principale ont servi de fil rouge pour le choix de la couleur des murs. Dans le séjour, les parois ont été peintes dans une teinte bleu clair très légère tandis qu’une cloison de la salle de bains a été revêtue de carreaux marocains s’harmonisant avec le verre coloré de la baie. Dans chaque pièce, les coloris choisis sont accentués par les meubles et accessoires. Le plancher en chevrons, qu’on retrouve dans les zones de nuit, donne quant à lui une touche épurée tout en restant très chaleureux. On retrouve également du bois, du chêne plus précisément, pour les placards du hall et le lit superposé des kids. Ce matériau génère une atmosphère moderne et conviviale à la fois.

Très sensible à l’art, le couple a soigneu- sement choisi des oeuvres permettant d’établir une connexion entre les différentes entités de l’appartement. La sculpture graphique, qui a pris place dans la chambre parentale, a été réalisée par Randy Cooper à l’aide de fils en métal et placée en face de la fenêtre de façon à souligner son allure graphique. Dans l’antre des adolescentes, une peinture de panda fait office de déco. Si, au premier regard, elle semble n’être qu’une toile classique, on découvre en s’approchant qu’il s’agit d’oursons en gélatine placés côte à côte. Une oeuvre plutôt ludique.

On observe également quelques détails complètement décalés, qui surfent sur le revival des cabinets de curiosités (lire par ailleurs), à l’image du crâne et des papillons mis sous globe et que les propriétaires ont chinés au marché aux puces de Clignancourt. Çà et là, on repère par ailleurs nombre de meubles de designers savamment assemblés. Ainsi, dans le séjour, une chaise jaune vintage, datant des années 70, dialogue avec des canapés en cuir griffés Zanotti, des tables rondes créées par le jeune Sebastian Herkner et deux tabourets en liège de Jasper Morrison.

La palette de couleurs, les détails artistiques, ainsi que les lignes arrondies et graphiques du mobilier jouent donc un rôle majeur dans l’aménagement… Et traduise la sensibilité de Virginie Dreyer.  » Lorsque je crée des bijoux, j’aspire à une certaine tranquillité. Je suis passionnée de yoga et j’ai par conséquent orienté mon travail vers cette philosophie, confie-t-elle. Mon intérieur est également en accord avec celle-ci. La disposition des meubles a été bien réfléchie sans pour autant donner l’impression d’être dans un musée.  »

(*) www.fr66.com

PAR SISTERS AGENCY

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