Retour sur investissement

© FRÉDÉRIC RAEVENS

« La mode se démode, le style jamais  » : la formule a beau être usée jusqu’à la corde à force d’être rabâchée depuis que Gabrielle Chanel l’a énoncée dans les années 20, elle continue à faire sens aujourd’hui. D’autant que le vintage a la cote, littéralement. Dans un marché qui s’emballe, où les collections se succèdent à un rythme fou, désolidarisé de celui des saisons, certaines pièces ont en effet acquis le privilège de l’intemporalité. Mieux, elles prennent du galon au fil des ans, au point de devenir des placements extrêmement rentables. Encore faut-il savoir sur lesquelles miser. La célébrissime robe noire portée par Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany’s, en couverture de ce magazine, a certes dépassé les 500 000 euros lors d’une vente aux enchères l’an dernier, mais de tels montants demeurent exceptionnels… à l’image des vêtements et des accessoires concernés. Car c’est bien sûr la rareté de ces biens qui justifie l’alignement de zéros sur leur étiquette. Ceux qui, à la lecture de ces quelques lignes, se voyaient déjà renflouer leur compte en banque en mettant au clou la sacoche de leur grand-mère, retrouvée au grenier, en sont pour leur frais. A moins qu’il ne s’agisse d’un des premiers Brillant de Delvaux, de préférence réalisé sur commande dans un cuir exotique. Ou d’un 2.55, dont le prix n’a fait que croître depuis son lancement en février 55 – Coco, qui était superstitieuse, était persuadée que certains chiffres étaient de bon augure ; l’avenir lui donna raison dans le cas du 5, en matière de parfum aussi…

Si le sac de mamie ne fait pas partie de ce club sélect dont le Birkin et le Kelly d’Hermès sont également membres, il y a de fortes chances que sa seule valeur reste sentimentale. A défaut d’entrer dans le classement de vos meilleurs investissements, il pourra toujours être rangé dans celui de vos plus beaux souvenirs. Juste à côté d’un dîner en amoureux dans un endroit exclusif, comme cette nouvelle adresse bruxelloise qui entend proposer une expérience hédoniste réservée à maximum dix-huit clients à la fois.  » Avec une équipe réduite, nous a confié Isabelle Arpin, désormais aux fourneaux du Louise 345, il y a moins de filtres entre ma cuisine et les convives.  » Cette semaine, Le Vif Weekend vous emmène dans les coulisses de ce lieu intimiste, ainsi que sur les traces de la légendaire Alpine, qui fit le bonheur des amateurs de bolides, et sur les îles de la Société, confettis paradisiaques perdus dans l’immensité du Pacifique. Parce que rêver, ça n’a pas de prix.

DELPHINE KINDERMANS

CERTAINES PIÈCES ONT ACQUIS LE PRIVILÈGE DE L’INTEMPORALITÉ. LEUR RARETÉ JUSTIFIE L’ALIGNEMENT DE ZÉROS SUR LEUR ÉTIQUETTE.

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