Du faste à l’état pur. A Paris, les couturiers enchantent et livrent des merveilles, entre le rouge et le noir d’Armani Privé, une Marie-Antoinette modernisée chez Dior, les princesses gracieuses d’Elie Saab… Jolie sélection, en images.

ROUGE PASSION

La tendance rubis est incontestablement le fil rouge de bon nombre de collections, cet hiver. Viktor & Rolf, revenus sur les podiums de la haute couture il y a maintenant deux saisons, lui déroulent même le tapis… rouge. Une teinte synonyme d’ardeur et de flamboyance, qui s’épanouit sur une multiplicité de textures. Pour en rougir de plaisir.

MÉTAUX PRÉCIEUX

Du bronze, de l’or, de l’argent ou du platine. Ou comment briller de mille feux avec des créations rebrodées de fils et de détails précieux. Chez Valentino, Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli ont puisé leur inspiration dans l’iconographie du XIXe siècle. Sublimes, des silhouettes pures et monacales côtoient ainsi de riches tenues, en droite ligne d’un tableau de Dante Gabriel Rossetti. L’effort déployé pour arriver à un tel résultat est titanesque : sur un manteau de lamé vieil or, les broderies de perles, paillettes et fils de soie ont ainsi nécessité pas moins de 1 400 heures de travail, tandis qu’un peplos de guipure a exigé quelque 160 000 points de brodage. Exceptionnel.

COUPER-COLLER

Un subtil jeu de découpes apparaît sur plusieurs looks de l’automne-hiver 14-15. Ce que l’on prend ici est posé là. Ce qui est ôté apporte légèreté et modernité à la silhouette. Soit un puzzle ultragraphique, construit de main de maître.

MAGIE NOIR ET BLANC

C’est le duo modeux incontournable. L’association chromatique la plus élégante qui soit. Quand le noir prend rendez-vous avec le blanc, c’est forcément pour une belle alliance graphique, qui se dessine à coup de rayures, de jeux de texture, d’effets d’optique ou de motifs géométriques. Une valeur sûre, aussi classe qu’intemporelle.

JEUNE FILLE EN FLEUR

Une interprétation moderne des tenues de la mythique Marie-Antoinette, présentées de façon totalement épurée, la patte de Raf Simons est bien là, pour Dior haute couture. Fidèle à ses expérimentations, le Belge s’appuie sur les technologies de l’aérospatiale pour imaginer des robes en soie inspirées des combinaisons de cosmonautes. Le tout dans les jardins à la française du musée Rodin, dont la rotonde de miroirs était ornée de 150 000 orchidées blanches tachetées de rouge. Magique.

PLUIE DE POIS

Septante-et-un passages, rien de moins. Armani Privé ne recule devant rien pour dévoiler l’étendue de son savoir-faire. Une boîte laquée en guise de décor, le blanc, le rouge et le noir qui dominent, une avalanche de pois, petits ou gros, saupoudrant les silhouettes. Qu’il s’agisse de résille drapée, de volutes bouffantes ou de crêpe majestueusement enroulé autour des mannequins, le maestro a voulu créer un effet de nuages autour du corps. Nul doute que Sophia Loren, Kate Hudson, Jared Leto ou Pink, au premier rang, étaient en apesanteur.

MISE EN PLIS

Un feuilleté aussi gourmand que gracile. La haute couture ne recule devant rien, quitte à assembler, plier et juxtaposer minutieusement des dizaines, voire des centaines de pièces d’étoffe. Une architecture aérienne qui donne du coffre à des tenues réservées aux belles occasions.

LA BELLE ET LA BÊTE

Vraie ou fausse, elle est forcément l’une des vedettes des collections haute couture. Rien de trop guindé ou d’ennuyant pour autant ; les créateurs s’amusent à varier couleurs et longueurs. La fourrure s’apprécie sur l’épaule, portée négligemment à bout de bras ou, pourquoi pas, en total look. My fur lady !

TAPER L’INCRUSTE

C’est un film en 3D, où pierreries, strass et sequins tiennent le premier rôle. Autant d’artifices patiemment cousus par d’expertes petites mains, sans compter les heures. En haute couture, tout est bon pour apporter un peu de majesté à l’ensemble. Ainsi, Chanel, qui n’hésite pas à expérimenter de la dentelle caoutchouc ou encore des broderies de béton (lire par ailleurs) ou de métal, réalisées à partir de composants de montres…

LE DÉGRADÉ UPGRADÉ

Quand la couleur se décline, du plus clair au plus foncé. Un tie & dye qui prend vie sur des matières d’exception, qu’il s’agisse de tulle, de fourrure, de veau velours ou de soie délicate. Aucune référence à la tendance hippie des années 60. Ici, il est juste question de beauté du geste et de subtilité.

FEMMES FATALES

Chez Atelier Versace, les jambes des mannequins sont rendues interminables grâce à un habile drapé fendu jusqu’en haut de la cuisse. Toujours la première dès qu’il s’agit de mettre en avant le sex-appeal de la femme, la griffe italienne mélange savamment la désinvolture des fifties avec des références SM, combinées à des matériaux d’aujourd’hui. Le tout sur un podium recouvert de vachette pourpre à poils longs. Et, dans les oreilles, le single So Good de Jennifer Lopez, invitée pour l’occasion en front row. De quoi faire grimper la température.

RÊVE DE PRINCESSE

Comme personne, Elie Saab sait parler aux princesses et aux stars adeptes des red carpets. Cette saison, le talentueux Libanais ne déroge pas à la règle et livre une série de robes qui feront rêver toutes celles qui ont un penchant pour la mousseline, les contes de fées et les teintes poudrées rehaussées de paillettes, sequins, perles de verre et cristaux Swarovski. Dans le respect de la tradition, le défilé se clôt par une magistrale mariée, dotée d’une traîne de six mètres de long.

ZONES FRANGES

Un détail qui change tout. Qui vient rythmer et animer une silhouette. Sur les podiums, les franges s’assument et se portent longues. En cuir, façon raphia ou fourrure, elles habillent accessoires et looks. Ne reste plus qu’à chalouper, pour les faire danser !

L’ART ET LA MATIÈRE

Des tissus fragiles et rares. Une dentelle, quelques plumes, une soie gaufrée, de la fourrure précieuse… Dans ce cercle très fermé, seuls les matériaux haut de gamme sont conviés. Combinés au savoir-faire des artisans, ils donneront naissance à des collections d’exception.

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