Vingt ans. Le bel âge… La collection estivale célébrant le 20e anniversaire de la sympathique griffe belge Rue Blanche habille à merveille cet état d’esprit fait de fraîcheur, mais aussi de sagesse ponctuée d’exubérance.

Une  » french touch « . Tout commence, il y a deux décennies, au numéro 32 de la rue Blanche, à Bruxelles.  » Nous étions à la recherche d’une image évoquant une certaine  » french touch « , se souvient Marie-Chantal Regout, la créatrice. L’adresse de ce premier atelier inspire tout naturellement le nom de la nouvelle marque. Et puis ?  » En 1987, c’était la mode des marques britanniques comme les tee-shirts  » Fruit of the Loom  » et des caleçons fuseaux… Pour trancher, je savais exactement ce que je voulais : sept couleurs, deux imprimés – un rayé et un à pois – des petits tops, des débardeurs en jersey.  »

Rue Blanche est l’une des premières enseignes à investir dans l’hyperfashion rue Antoine Dansaert, au c£ur de la capitale. Aujourd’hui, vêtements et accessoires sont vendus dans une douzaine de boutiques en Belgique, et plusieurs autres à Paris, Maastricht ou Tokyo. Pour l’été 2007, Marie-Chantal Regout a conçu des robes aux coupes et imprimés seventies, des soies et cotons à fine maille pour un effet seconde peau ou encore des basics retravaillés.

Une exquise subtilité.  » J’accorde beaucoup d’importance aux détails, souligne la créatrice. J’adore chiner, observer, puiser l’inspiration dans l’art contemporain, la danse, un peu partout, en fin de compte !  » Résultat ? Des pièces d’une exquise subtilité. Les détails sont détournés et les classiques revisités. Un style toujours moderne et original. Le truc :  » Pour créer les silhouettes, je mets un point d’honneur à ne jamais donner dans le style total look. J’aime mélanger les genres comme mettre, par exemple, une robe légère au joli décolleté très féminin avec une veste de smoking et des ballerines… « , confie Marie-Chantal Regout, tout en détaillant les modèles suspendus sur les tringles de ses ateliers situés aujourd’hui à Grand-Bigard.

L’avenir, la créatrice le verrait bien avec une nouvelle boutique à Londres dont elle déplore la frénésie des loyers. Elle parle à demi-mot d’un projet à Anvers  » qui l’emballe complètement  » et souhaite modestement à Rue Blanche de devenir…  » la petite des grandes marques  » !

Myriam Banaï

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content