Barbara Witkowska Journaliste

Boutons, rougeurs, imperfections, irritations… Quand les petits bobos s’accumulent, les femmes renoncent, à regret, au maquillage. Pour mater les problèmes, les firmes pharmaceutiques proposent de nouvelles solutions.

Un jour, la peau rougit, pèle, démange. L’épiderme réagit soudain mal à un fond de teint, les yeux ne supportent plus le mascara, le rouge à lèvres ne tient pas sur les lèvres desséchées. Trop souvent, les femmes à qui un produit ne convient pas disent qu’elles y sont allergiques. Or l’allergie est un problème rare, d’ordre pathologique. En revanche, il n’y a rien de pathologique dans une irritation. Il s’agit d’une réaction momentanée d’ordre « mécanique » : ça tire, ça grattouille, ça chauffe.

Pourquoi certaines femmes souffrent-elles plus de ce phénomène, pourquoi certaines peaux sont-elles de plus en plus sensibles ? En premier lieu, on peut incriminer la pollution (d’ailleurs ce sont les citadines qui se plaignent le plus), le soleil aussi, sans oublier les facteurs psy, le stress et la fatigue qui diminuent le seuil de résistance de notre organisme. La complexité des formules cosmétiques peut être une autre raison importante. Plus la technologie progresse, plus la mode change et évolue, plus de nouveaux principes et ingrédients apparaissent. Et plus le risque de ne pas supporter l’un d’eux augmente. Cela dit et en résumé, il n’y a pas de mauvais produits mais plutôt des mauvais mariages potentiels entre une peau fragile et susceptible et certaines substances connues ou encore inconnues, tels par exemple des parfums, des pigments ou des conservateurs.

Simplicité et efficacité

Le créneau des  » peaux sensibles  » sensibilise donc les labos. En pharmacie, bien sûr, certaines marques s’attellent à l’élaboration des maquillages « haute sécurité », pour satisfaire le capital séduction de toutes les femmes. Parmi elles : La Roche-Posay. Rappelons qu’en 1995 La Roche-Posay a fusionné avec Phas, ce qui lui a permis, dans le domaine du maquillage, d’hériter de la charte de formulation irréprochable de cette dernière en termes de haute tolérance, mais aussi de séduction.

 » Côté tolérance, les formulations sont très simples, minimalistes, explique Vahéna Samouda, chef de groupe maquillage au laboratoire La Roche-Posay, à Paris. Il faut que le nombre d’ingrédients soit le moindre possible, sans renoncer, pour autant, à la qualité cosmétique du produit et au résultat maquillage. Nos produits sont appréciés par les femmes qui ont un vécu de peau particulier et qui recherchent, par conséquent, un maximum de sécurité et la meilleure efficacité. La vocation de nos maquillages est de prendre en charge toutes les problématiques auxquelles est confronté le dermatologue. Ils vont plus loin que le soin car ils réparent et corrigent la couleur et le relief de la peau. Chacun de nos produits doit avoir une pertinence, une légitimité, il doit apporter un plus, une valeur ajoutée. Enfin, il doit avoir une efficacité extrêmement élevée. Pour illustrer l’efficacité de nos maquillages, on peut citer deux exemples, celui du tout nouveau correcteur de teint et celui de notre rouge à lèvres, lancé en octobre 2000. « 

La Roche-Posay, travaille en étroite collaboration avec les dermatologues. Et ceux-ci avouent être consultés, plusieurs fois par jour, au sujet des produits, destinés à corriger les imperfections cutanées, nombreuses et variées. Il s’agit, notamment, de cicatrices d’acné, de cernes marqués, de rougeurs régulières induites par des problèmes de circulation, de couperose et de taches de vieillesse. Or un simple fond de teint n’est pas suffisant pour dissimuler ces imperfections. Les correcteurs de teint, présents sur le marché, sont certes efficaces, mais manquent de confort, font effet d’un masque. Pourquoi ? Parce qu’un correcteur de teint contient un taux très élevé d’huiles et de cires. Ces dernières cristallisent sur la peau et apportent cette sensation figée et rigide.

 » Face à ces constats, explique Vahéna Samouda, notre challenge a consisté à formuler un correcteur de teint, alliant efficacité et plaisir. Pour atteindre cet objectif, nous avons d’abord enrobé les pigments, concentrés à 25 %, pour éviter les irritations. Puis nous les avons intégrés dans une émulsion eau dans silicones. Les silicones sont des huiles sèches qui offrent un pouvoir extrême de glissant et d’étalement, sans la sensation de gras. Onctueux et confortable, le correcteur de teint est formulé sans conservateurs et avec de l’eau thermale de La Roche-Posay. « 

Soin et beauté

Un autre exemple est fourni par le rouge à lèvres. A la base de son élaboration, le constat suivant : selon les dermatologues, environ 70 % des femmes se plaignent d’avoir des lèvres gercées ou desséchées. Pour répondre à ce problème et offrir aux femmes la possibilité de se maquiller en toute sécurité, le rouge à lèvres est un produit 2 en 1, alliant l’efficacité thérapeutique d’un baume à lèvres et la beauté d’un rouge à lèvres. Son point fort ? Une concentration de 8 % en glycérine. Cet ingrédient très ancien est un excellent hydratant. Les dermatologues lui font confiance, car il est parfaitement toléré.

 » D’après les tests effectués à l’aide d’un Visioscan, souligne Vahéna Samouda, les lèvres sont toujours bien hydratées au-delà de huit heures, contrairement aux autres rouges à lèvres dont le pouvoir hydratant dure, en moyenne, trois heures et demie. Ce rouge a également été testé sur des sujets atopiques ( NDLR: l’atopie est une prédisposition héréditaire à développer des manifestations d’hypersensibilité immédiate), sur des personnes qui ne supportent rien et il a également prouvé son efficacité. Ici, on peut réellement parler d’un produit qui allie le soin et la beauté. Ces qualités de brillance sont, en effet, très particulières.  »

Un mot, enfin, sur les vernis. De nombreuses femmes souffrent d’ongles mous, dédoublés et cassants. L’ongle a un métabolisme très fragile et très long. De nombreux facteurs influent sur sa bonne santé. Le vernis et, notamment certains de ses composants, peuvent avoir des incidences sur l’état des ongles. Le formol (ou résine formaldéhyde), par exemple, confère au vernis sa tenue, mais présente deux inconvénients. A force d’utilisation, il durcit les ongles et ceux-ci perdent de leur souplesse naturelle, deviennent trop rigides, puis cassent. Par ailleurs, le formol est allergisant et peut provoquer des réactions de contact, sur les zones que l’on touche le plus souvent avec les mains : contour des yeux, contour de la bouche, le cou ou encore… les fesses de bébé ! Les billes de nickel, qui ont pour rôle de homogénéiser le vernis, se dissolvent quand même dans la texture et peuvent également être à l’origine d’allergies.

 » Notre vernis, conclut Vahéna Samouda, ne contient ni formol, ni billes de nickel, ni colophane. En effet, les pigments sur support de colophane, des rouges bleutés, notamment, ont une grande profondeur, mais risquent de provoquer des allergies. En revanche, les vernis ont toutes les qualités des vernis classiques, la tenue, la brillance et la rapidité de séchage. « 

Et aussi…

Chez RoC, les fonds de teint ont des formules simples, sans parfum et sont une prolongation du soin quotidien du visage. Les points forts ? Un choix très sévère de pigments qui sont à la fois hypoallergéniques et non comédogènes. Ainsi, d’un nombre de 150 pigments autorisés par la loi, Roc n’en utilise que douze. Les fonds de teint contiennent également deux ingrédients importants : le ginkgo biloba dont les propriétés antioxydantes sont bien connues et le CM-Glucan, obtenu au départ de cellules de levure. Il améliore la résistance de la peau face aux agressions internes et externes.

Chez Vichy, les nouveaux fonds de teint se distinguent par de belles performances. Ils ne bouchent pas les pores, laissent la peau respirer et évitent l’accumulation des pigments en « paquets », ce qui rend le nettoyage de la peau plus difficile. Ces qualités sont dues à la technologie Aéra-Tex. Il s’agit d’un maillage ou d’un filet qui, automatiquement, est non occlusif. Ensuite, on a accroché à ce micro-maillage des petites boules sphériques contenant des pigments de façon à ce qu’ils ne soient pas en contact direct avec la peau. Avantage ? Bien répartis sur le filet, les pigments s’étalent uniformément et ne font pas de  » paquets  » sur la peau.

Conçue avec la complicité d’un dermatologue, la marque américaine Clinique revendique depuis toujours la haute tolérance et la haute sécurité. Tous les produits de soin et de maquillage sont formulés 100 % sans parfum et soumis à des tests d’allergie. Parmi les nouveautés maquillages, citons le Blush contenant des antioxydants, un mascara enrichi en éléments adoucissants et hydratants, un rouge à lèvres très hydratant, avec des extraits des graines de son et de l’huile de tournesol et, enfin, un vernis exempt de formol et enrichi en extraits d’algues, en huile de jojoba et en huile de thé vert.

Barbara Witkowska

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