Camilla Läckberg est la reine du polar suédois. Drôle et pétillante, elle concocte cette fois un livre de cuisine avec un copain d’enfance, devenu big chef. La complicité et l’amitié sont au coeur des recettes qui mettent leur ville natale à l’honneur.

Quels sont les ingrédients idéaux pour bien grandir ?

La sécurité et la possibilité de pouvoir explorer le monde en toute liberté. Enfant, je passais toute la journée dehors, avec mes amis.

Petite, que vouliez-vous devenir ?

Ecrivain, mais ça semblait aussi improbable que rock star. Lectrice vorace, j’ai été attirée très tôt par le polar et la face sombre de l’humanité. Ma fascination : les tueurs en série, mais mes parents n’ont jamais été inquiets.

Parlez-nous de votre père…

J’ai toujours été sa fille adorée. On partageait l’amour des livres et de la cuisine. C’était si inhabituel de voir un homme cuisiner, à l’époque, que certains amis n’osaient pas manger chez nous (rires).

Quel goût a votre enfance ?

Celui de Fjällbacka, le village où j’ai grandi. Unique, beau et paisible, il ne compte que 1 000 habitants et constitue ma source d’inspiration. Aussi se situe-t-il au sein de tous mes romans et de certaines recettes authentiques.

Comment est né ce projet ?

Christian Hellberg et moi avons grandi ensemble. Aujourd’hui, il est l’un des cuisiniers les plus réputés de Suède. Ce livre reflète notre amitié et l’envie de faire découvrir les saveurs de Fjällbacka.

L’amitié est omniprésente dans votre livre…

Elle m’est essentielle. Je suis une amie loyale, mais souvent absente en raison de mon travail. L’amitié comprend l’entraide, l’amusement et l’écoute.

Cuisiner est-ce partager ?

Absolument. Ce n’est pas amusant de cuisiner pour soi, alors j’adore voir mes amis déguster mes petits plats.

Votre spécialité pour les grands ?

Le risotto.

Et les petits ?

Ils prétendent que mes pâtes à la carbonara sont les meilleures du monde. Je les ai toujours encouragés à goûter des nouveautés. Pour son anniversaire, mon fils a opté pour des artichauts. J’ai des enfants bizarres !

Quel est le goût de l’amour ?

Celui du chocolat noir, un bon substitut à l’amour. Entre les deux, j’aurais du mal à choisir. C’est mon  » plaisir coupable « . J’adore le chocolat belge, enrobé de nougat ou de praliné.

Un souvenir inédit.

La venue d’Ingrid Bergman à Fjällbacka. J’ai une photo de moi, bébé, dans ses bras. Cette femme glamour, vieux jeu, gracieuse et fière est mon modèle, parce qu’elle a suivi sa voie.

Un parfum de bonheur.

Celui qui se dégage du cou de mes enfants. Je ne me lasse pas de le sentir. Kerenn Elkaïm ?

A table avec Camilla Läckberg, par Camilla Läckberg & Christian Hellberg, Actes Sud, 180 pages.

Kerenn Elkaïm

J’adore voir mes amis déguster mes petits plats.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content