Teint diaphane et regard pénétrant, Mamie Gummer, 25 ans, a tout le charme de sa mère, Meryl Streep. Egérie de Gérard Darel, elle vient de terminer le tournage de Taking Woodstock, d’Ang Lee, et joue à Broadway.

Si vous étiez… Une couleur ?

Le noir. Matisse, le peintre de la joie colorée, a affirmé :  » Le noir est une couleur !  » Je suis d’accord. Il a ses demi-teintes, ses nuances, ses lumières et ses ombres.

Une escapade en amoureux ?

La ville de Salisbury, dans le Connecticut. C’est là que j’ai grandi. J’aime sa vieille boulangerie, ses maisons coloniales et les montagnes sauvages qui l’entourent. Je me balade en vélo, je longe les rives du lac Riga à bord de mon kayak… A deux, c’est idyllique.

Une chanteuse ?

MIA, une songwriter britannique d’origine sri lankaise, à la voix soul et exotique. Et mes premières amours : Lou Reed, Joni Mitchell, Bob Dylan… Des artistes que m’ont fait connaître mes parents.

Un livre ?

Franny and Zooey, de J.D. Salinger. L’histoire de deux adolescents dotés d’une intelligence si aiguë qu’elle en devient invalidante.

Un lieu de fête ?

L’appartement de mes parents, dans le quartier de TriBeCa, à New York. L’atmosphère y est toujours joyeuse. On lit des poèmes, on écoute de la musique, on danse… Je suis retournée habiter chez eux il y a quelques années.

Un personnage historique ?

Ingmar Bergman. Il y a tout dans ses films : la dimension métaphysique ( Le Septième Sceau), l’introspection psychologique ( Persona) ou familiale ( Fanny et Alexandre). Dans Scènes de la vie conjugale, il dépeint vingt ans de vie d’un couple de façon bouleversante.

Une gourmandise interdite ?

Les macarons de Mad Mac, une version américaine des vôtres. Ils sont farcis de crème à la noix de coco et de beurre de cacahuètes.

Un vêtement qui rend beau ?

Un vieux jean large, porté avec une veste de smoking, une chemise à jabot et des escarpins très féminins.

Un juron ?

Fuck you ! Ce fut ma première réplique au cinéma, lors du tournage de The Water’s Edge, de Will Frears.

Un plat d’enfance ?

La dinde farcie de ma mère, une passionnée de cuisine. Elle a passé plus de temps devant les fourneaux que sur les plateaux de Hollywood.

Un tableau ?

Les £uvres des constructivistes, comme Mondrian et de Don Gummer, mon père, sculpteur et peintre. J’adore ses bas-reliefs, où des motifs des palais de la Renaissance se heurtent à des formes géométriques.

Une révolte ?

Je déteste le diktat de la minceur que l’on impose dans le cinéma. Aucune femme n’a besoin de faire une taille zéro pour être belle.

Propos recueillis par Paola Genone

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