La génération actuelle de fillers, généralement à base d’acide hyaluronique, semble jusqu’à présent sans danger. L’acide hyaluronique est détruit très lentement par le corps. Au bout de deux ans environ, la substance a complètement disparu. Les fillers sont bien supportés, les réactions allergiques et autres ennuis ne surviennent que rarement. Les produits les plus utilisés sont ceux de Juvéderm et Restylane.

Les fillers à base d’acide lactique, tel Sculptra de la firme pharmaceutique Sanofi-Aventis, veillent à ce que d’importantes quantités de collagène soient produites sous la peau, afin de remplir les rides et combler la perte de volume. Le Dr. van den Elzen travaille toutefois de moins en moins avec ce type de fillers.  » Le traitement dure plus longtemps mais c’est précisément le souci, souligne-telle. La production du collagène n’est ni contrôlable ni gérable, ce qui engendre parfois des problèmes. Il peut aussi y avoir une encapsulation créant des durcissements sous la peau. Je préfère les fillers à base d’acide hyaluronique. Ils sont plus sûrs et le résultat est plus esthétique. « 

Outre ses avantages connus, le très populaire Botox comporte également de nombreux inconvénients.  » Le Botox fonctionne bien contre les rides aux endroits où les muscles sont très actifs, comme c’est le cas sur le front par exemple « , explique la journaliste Monique Lindeboom. Mais l’effet du traitement est de trois mois environ, ce qui contraint à effectuer régulièrement de nouvelles injections. Et une utilisation prolongée engendre une atrophie musculaire. Les muscles traités s’affinent et se distendent parce qu’ils ne sont plus utilisés. Particulièrement sur le front où peuvent apparaître d’étranges sinuosités. Ce qui arrive également, c’est que dès qu’un muscle est paralysé, un autre prend la relève. Engendrant dès lors parfois des « rides du lapin », longues et verticales s’étendant le long du nez, ou un déplacement d’un centimètre et demi du sillon naso-génien.  » Ce produit est dès lors à employer avec modération.

Les fillers tels que le Bio-Alcamid et l’huile de silicone, très utilisés à la fin des années 90, ont provoqué de nombreux problèmes depuis. La substance injectée est encapsulée et subsiste de façon permanente. En revanche, le reste du visage se modifie. Nombreuses sont les femmes d’une soixantaine d’années aujourd’hui qui, à l’époque, ont fait combler leur contour de bouche avec de l’huile de silicone, et qui se retrouvent aujourd’hui avec ce que l’on appelle  » un bec de canard « . Au fil du temps, les parties du visage entourant la bouche ont vieilli et se sont affaissées tandis que la bouche est fièrement restée vers l’avant les faisant ressembler à la fiancée de Donald Duck. La seule façon de remédier au problème est de combler perpétuellement la zone entourant le  » bec « . Il arrive également que le corps se défende face à l’introduction de cette substance étrangère, entraînant des inflammations permanentes et des enflures disgracieuses. À l’heure actuelle, Bio-Alcamid n’est toujours pas interdit, même si de nombreux médecins et associations de consommateurs déconseillent son usage.

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