Dans la production automobile de l’année 2004, Weekend Le Vif/L’Express a épinglé quatre jolies perles automobiles jouant la carte de l’ingéniosité, de l’inventivité et de la convivialité.

BMW Série 1

n Avec cette Série 1, BMW s’installe sur le marché des compactes haut de gamme. Ses rivales les plus affirmées : l’Audi A3, la VW Golf ou encore l’Alfa 147.

n Des flancs joliment et subtilement creux, un capot plongeant et un arrière puissant permettent à la nouvelle BMW d’afficher un style très personnel et fort tout en étant immédiatement assimilable à la gamme de l’empire BMW. L’habitacle et la planche de bord sont en tous points semblables à ce que BMW propose sur ses autres modèles. Sobriété, bonne qualité des plastiques et finition soignée signent un intérieur sobre mais au design bien dans l’air du temps. En plus du confort que l’on peut attendre d’une BMW, la marque allemande a doté sa  » petite  » compacte (4,22 m) d’un ensemble étourdissant d’aides électroniques offrant un comportement routier sain et une sécurité optimum ( ABS, antipatinage ASC, contrôle dynamique de la stabilité DSC, contrôle de freinage en courbe CBC, six airbags, etc.).

Cette cinq places (plutôt quatre très confortables), offre aussi de nombreux rangements futés et un coffre bien profond pouvant atteindre les 1 150 dm3.

n Cette Série 1 de caractère offre un excellent comportement routier et des suspensions dignes de son standing. Très souple à bas régime, elle marie douceur et puissance avec une réelle élégance. Le tout dans un silence remarquable (sur notre version 116i) avec des accélérations franches et des reprises vraiment convaincantes. A noter aussi un freinage précis et effectué en douceur. Au fur et à mesure de l’essai, la Série 1 distille un réel plaisir de conduite, le tout sans esbroufe et avec beaucoup de conviction.

n Look robuste, style personnel et savoir-faire légendaire : cette Série 1 répond aux attentes des conductrices qui désiraient s’offrir une  » petite  » BMW urbaine. Seul bémol : une liste d’options impressionnantes qui fait vite gonfler la note finale.

On aime : son design sportif et très personnel, son confort de roulage, sa direction précise.

On aime moins : une note finale assez épicée si on veut la personnaliser.

A partir de : 19 950 euros.

Lancia Musa

n La Musa est la troisième Lancia étroitement dérivée d’une Fiat (ici l’Idea), après la Phedra (Ulysse) et l’Ypsilon (Punto). Le résultat de ce travail d’orfèvre : un petit monospace élégant, à la présentation raffinée et cossue.

n Une jolie calandre rebondie avec des phares en amande, une touche de chrome et un hayon plus galbé transforme la discrète Idea en une véritable Lancia haut de gamme. Des coloris de carrosserie fondantes suscitent définitivement l’envie d’acquérir ce petit monospace ludique. L’habitacle a reçu toutes les attentions de ses concepteurs. Les coloris se révèlent subtils et peuvent se mélanger avec harmonie, tandis que les matériaux utilisés se révèlent de bonne qualité, le tout comprenant quelques touches de chrome améliorant l’impression de qualité de l’ensemble de l’intérieur. Un bonheur : le double toit vitré qui permet à la lumière naturelle d’envahir agréablement cet ensemble cosy et luxueux et ses nombreux rangements disséminés un peu partout dans l’habitacle. Niveau équipement, on appréciera la console centrale rassemblant l’ensemble des commandes et en point négatif des commandes de clignoteurs trop éloignées de volant. Modularité oblige : les dossiers des sièges avant se rabattent et la banquette arrière coulisse, libérant un espace coffre guère généreux de 280 dm3.

n Le 1.9 JTD développant 100 cv offre d’honnêtes prestations routières. Reste que ce moteur se révèle très sonore au ralenti. Sur les grands- routes, les suspensions manquent également de moelleux et trépignent désagréablement sur les inégalités des petites routes. La Musa est aussi sensible au roulis et préfère sans conteste les sites urbains où elle peut déployer tous ses charmes.

n Ce petit monospace qui chasse sur les terres de l’Opel Meriva ou encore de la Renault Modus devrait séduire la conductrice à la recherche d’une voiture originale, luxueuse et raffinée. Ces coloris subtils et l’utilisation de cuir, d’Alcantara ou de plastique clair en fait plus une voiture de célibataire ou de couple qu’une automobile familiale pure et dure…

On aime : sa présentation raffinée, son moteur JTD nerveux en site urbain, ses possibilités d’aménagement.

On aime moins : son coffre réduit, son moteur bruyant.

A partir de : 15 450 euros.

Seat Altea

n Sorti en juin dernier, ce monospace compact de cinq places est la première £uvre aboutie pour Seat du designer Walter de Silva. Produite en Espagne, elle partage une plate-forme commune avec le VW Touran.

n Avec sa ligne fluide, ses ailes galbées et son museau plongeant et agressif, la petite espagnole ne manque pas de charme et de caractère. Seul bémol à cette joliesse, une carrosserie sans protections latérales bien fragile face aux aléas d’une circulation urbaine. On retiendra également des phares en amande qui s’intègrent bien dans son avant expressif, ainsi que des essuie-glaces qui, à l’arrêt, se dissimulent verticalement dans les montants du pare-brise.

n L’habitacle donne une impression d’espace et de clarté grâce à une garde au toit bien étudiée. Les sièges sont confortables et assurent un excellent maintien latéral. L’espace au niveau des jambes est correct tant à l’avant que pour les deux ou trois passagers arrière. La planche de bord revêtue de bons plastiques est cependant un peu austère avec ses coloris sombres. Bien vu : les rangements disséminés ici et là (dont un coffret entre les deux sièges avant). En configuration cinq places, on notera un espace coffre juste suffisant (409 dm3), avec un large espace de rangement permettant de loger de petits objets dans le cache-bagages. Une fois la banquette arrière rabattue, le volume de chargement passe à 1320 dm3.

n Au volant, l’Altea révèle un comportement sain, efficace et souple, offrant une tenue de route rassurante. Notre modèle testé, doté d’un moteur 2l TDI développant 140 CV, s’est montré plein de bonne volonté, montant en régime avec une parfaite aisance. Sur autoroute, il se montre discret et performant tout en affichant une belle sobriété.

n Monospace compact, l’Altea joue plutôt sur une carte un peu plus sportive et un look moins rugueux et sobre.

On aime : son moteur tonique et performant, ses nombreux rangements, un bon rapport qualité/prix.

On aime moins : l’aspect des plastiques et la finition.

A partir de : 16 250 euros.

Mitsubishi Colt

n Cette Colt, sixième du nom, est un pur produit européen : conçue et dessinée sur le Vieux Continent, elle sort des chaînes de montage ultramodernes de l’usine Nedcar aux Pays-Bas.

n Longtemps attendue (la dernière génération aura perduré douze ans), la petite Colt dégage une première impression très positive. Sa silhouette contemporaine la transforme en un petit monovolume élégant bien compact (3,87 m), haut sur pattes (1,55 m), à l’ensemble harmonieux et jouant la concurrence avec l’Honda Jazz ou encore la Citroën C3.

n L’habitacle ne révèle pas de grandes fantaisies, mais fait l’objet d’une finition soignée avec des matériaux (plastiques, tissus) de bonne qualité. Spacieux pour les occupants (empattement de 2,50 m), il présente une modularité étudiée (sièges arrière 60/40) permettant de fournir un coffre d’une belle contenance (320 dm3), sans pour cela altérer le confort des passagers arrière. Seul bémol à cette voiture bien équipée de série (ABS, airbags frontaux, verrouillage centralisé,…), un manque de rangements flagrant.

n Sur route, la petite Colt possède de réelles aptitudes routières, permettant des dépassements sereins et sans à- coups. Avec ses grandes roues de 15 ou 16 pouces, ses amortisseurs redoutables, la Mitsubishi se montre capable de bien filtrer des chaussées normalement rudes. Notre modèle testé (un 1.3 l de 95 CV) s’est révélé assez dynamique, offrant des performances saines, à la consommation maîtrisée.

n En résumé, la Colt est une voiture bien pensée, avec de beaux espaces généreux. Elle se conduit du bout des doigts. Son atout : un prix d’achat des plus compétitifs pour une voiture à vocation familiale pile-poil dans l’air du temps. L’arrivée d’un modèle diesel complète fort utilement la gamme.

On aime : son coffre pratique et modulable, ses bonnes performances, sa consommation bien maîtrisée.

On aime moins : son moteur un peu bruyant, sa visibilité 3/4 avant.

A partir de : 11 990 euros.

Chantal Piret

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content