Couleurs vives, motifs festifs, tissus précieux et légers, découpes audacieuses et mélanges malicieux de styles et de tendances… La garde-robe du printemps-été 2004 est un concentré d’énergie pure et de joie de vivre. Descriptions.

Au beau milieu du mois de janvier, même si l’on reste frileusement pelotonné sous une pile de plaids et de doudounes, on peut déjà rêver de météo clémente, de doux rayons solaires et de bourgeons sur les arbres en prenant la température des collections à venir… La mode du prochain printemps-été est en effet un concentré d’énergie pure, de fraîcheur et de joie de vivre, un véritable coup de chaleur bienfaisant.

Comme la nature qui s’ébroue et s’éveille après un long hiver, les tendances pointent déjà leur nez, annonçant û avant notre numéro Spécial Mode du 20 février û une saison pleine de gaieté, de couleurs et d’ambiances festives.

Véritables piliers du vestiaire estival, la robe et la jupe ont inspiré à tout-va la majorité des créateurs qui les ont repensées selon leurs styles respectifs. Les tissus aériens, la mousseline, la dentelle et le tulle autorisent des variations infinies autour des volumes et des coupes. Le court se défend pas mal, qu’il se traduise en mini-jupes, en micro-shorts ou en maxi-culottes tandis que la robe, emportée par le vent de l’histoire, aime à ressembler, notamment, aux modèles des Années folles, imprimés Art déco à l’appui. Les pantalons, moins présents cette saison, passent la main au modèle corsaire dont l’allure sportswear chic s’accommode à ravir des sandales à semelles compensées et des larges cabas qui comptent parmi les accessoires indispensables des futurs beaux jours.

Puisque le temps est à la légèreté et à la transparence, la mode ne se fait pas prier pour exhiber ses dessous et mettre en exergue le look lingerie, à grand renfort de corsets, gaines et nuisettes apparentes. Si la nuit concurrence le jour, l’envers lutte avec l’endroit et les dos s’affichent, dévoilant leurs atouts grâce à une plénitude d’échancrures subtiles û qui mettent d’ailleurs à jour d’autres aspects intéressants de la silhouette -, de fines bretelles et des drapés mousseux comme une crème fouettée. Le mouvement et la mobilité qui caractérisent les lignes et les coupes des vêtements constituent un autre point fort de la saison printemps-été 2004 : la fluidité est une seconde nature chez la plupart des créateurs qui ont usé et abusé des asymétries, des superpositions, des plissés et des découpes diverses, dotant ainsi leurs modèles d’une dynamique délicate et d’une mobilité du meilleur aloi.

Quelle que soit la tenue vers laquelle votre c£ur balance, les impressions traversent toute la mode à grand renfort de semis de fleurs, de pois, de rayures polychromes, de motifs op art, pop art et tropicaux, d’effets trompe-l’£il et autres abstractions allurées. On les retrouve également sur les maillots de bain, toujours aussi sophistiqués et précieux, à tel point qu’ils mutent de la mer à la ville et rejoignent les classiques de la garde-robe en se glissant par exemple sous une veste de tailleur ou une jupe  » crayon « . Dans le registre sportswear-citadin, les références sont nombreuses et les pièces sportives arrivent en tête, armées de zips et de scratches : le marcel et le débardeur se substituent à la blouse par exemple alors que le sweater et le survêt’ de jogging remplacent la veste. Quant aux caleçons de cyclistes et aux leggings, ils réalisent un score assez honorable. En vedette, les couleurs se bousculent sur le podium des tendances, dans une jubilatoire féria chromatique : le rouge franc, l’orange pêchu, le rose profond, le bleu pétant, le jaune soleil, le vert vif mais aussi l’argenté, le doré et l’inoxydable duo du noir et du blanc annoncent un été qui ne sera ni monotone ni monocorde.

Marianne Hublet

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