Allier la fonctionnalité du loft et le charme du cottage? Oui, c’est possible! A Bruxelles, une ancienne fabrique de mayonnaise abrite aujourd’hui une habitation à la fois cosy et hyperpratique.

Etait-ce un atelier de confection ? Un garage ? Une imprimerie ? Une cidrerie ? Une station d’épuration ?  » Une fabrique de mayonnaise !  » précise le propriétaire de ce loft situé à proximité du canal à Bruxelles, le nouveau quartier branché en voie de réhabilitation de la capitale. Pour redonner corps à l’ex-usine, abandonnée au moment du rachat, ce trentenaire a entrepris des travaux d’une ampleur comme seule la transformation d’un ancien local industriel en habitation privée peut en réserver.  » Il a fallu tout « désosser », reconstruire entièrement la façade à l’ est et refaire toute la toiture, sans parler des fenêtres et de l’isolation « , explique le maître des lieux. Quelques mois suffiront pourtant à remodeler le bâtiment en un espace entièrement dévolu à la lumière:  » Côté sud, je voulais une fenêtre surdimensionnée, comme un aquarium géant de verdure. « 

Au rez-de-chaussée, la vue exceptionnelle s’ouvre sur un massif boisé. Baigné de lumière naturelle, le salon opte pour un style classique et intimiste, soucieux de modérer le caractère minimaliste du bâti industriel. Un parquet en chêne clair et un plafond à caissons participent à créer une ambiance cottage au coeur même du loft.  » Je voulais, en revanche, conserver un dépouillement maximum, un espace ouvert avec le moins de mobilier possible, confie le propriétaire. Il faut se garder de trop charger, je ne conserve que l’essentiel »,  » Sumo « , le livre géant du photographe Helmut Newton (70 x 50 centimètres, 30 kilos) reposant sur son lutrin en acier dessiné par Philippe Starck, est d’ailleurs l’un des seuls  » meubles  » du salon.

Ce  » collector « , tiré à 10 000 exemplaires, se détache sur le seul mur de couleur du loft : un carré rouge flanqué de l’escalier qui mène au premier étage. Cette véritable balise marque aussi la frontière entre le salon et la cuisine, un véritable îlot posé au milieu du rez-de-chaussée et constitué d’une puissante cuisinière américaine en Inox. L’emplacement de l’escalier, à mi-course du rez-de-chaussée, souligne également une rupture dans l’espace puisque c’est à cet endroit précis que le plafond a été entièrement percé, côté cuisine, pour s’ouvrir sur la chambre et la salle de bains du premier étage. Un dégagement qui permet, depuis le salon, d’entrevoir la baignoire et l’impressionnant faîte du toit à double pente.  » Une ouverture qui permet de gagner un maximum de luminosité et de casser le côté cube blanc « , ajoute le propriétaire.

A l’étage, deux passerelles en métal suspendues offrent une circulation à  » double voie  » de part et d’autre du patio. D’un côté, une salle de bains ouverte où les matériaux naturels sont abondamment représentés (tablette en bois à double niveau, vasques en grès, coffrage de baignoire en chêne), sans oublier une petite touche  » tendance  » (un mitigeur en Inox de Philippe Starck). Un large miroir posé au-dessus de la tablette reflète habilement le paysage arboré orienté au sud. Pour rejoindre la chambre à coucher, dissimulée derrière un simple muret, il suffit d’emprunter l’une des deux passerelles. Il s’agit plutôt d’une zone non close réservée au repos, tant l’espace de sommeil se résume ici à son expression la plus fondamentale : un simple lit face aux arbres et aux feuillages. Zen et essentiel, à l’image d’un loft aux vertus feng-shui.

photos 1, 2 et 3 pages 28 & 29

photos 1, 2 & 3 pages 30 & 31

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Texte et photos: Antoine Moreno

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