Une firme de disques qui fête ses 25 ans d’existence, c’est d’autant plus remarquable par les temps un peu maussades qui courent. Et davantage si c’est du belge. Une bonne raison pour faire la fête !

 » Bellissimo splendore  » : La Caccia nous emmène sur les traces de l’Ommegang au xviie siècle.

Jérôme Lejeune, directeur artistique de Ricercar depuis le début de l’aventure, jette un regard satisfait sur le passé et prépare l’avenir avec enthousiasme… en publiant trois nouveautés discographiques cet automne.

Pour de nombreux mélomanes, le label Ricercar est lié à la musique ancienne. N’est-ce pas un peu réducteur ?

En 1980, le groupe de musiciens qui s’est réuni à mon initiative pour fonder Ricercar n’était pas attaché à une esthétique bien définie : le but était de rendre compte par le disque de la variété de la vie culturelle liégeoise. On trouvait parmi eux aussi bien Philippe Pierlot que Bernard Foccroulle, le compositeur Philippe Boesmans et le chef d’orchestre Pierre Bartholomée. Cette diversité s’est d’ailleurs retrouvée dans nos premières productions. Il est vrai que, très vite, la passion qui est la mienne pour la musique ancienne a imprimé une certaine ligne à la politique artistique de la firme, notamment à travers la prospection du répertoire baroque allemand. Mais nous n’avons pas cessé pour autant de nous intéresser au répertoire classique et romantique… ni au contemporain, comme en témoignent plusieurs enregistrements consacrés à la musique de Philippe Boesmans.

L’un de vos atouts principaux n’a-t-il pas été de travailler avec des musiciens  » fidèles  » tout au long de ces années ?

Assurément ! Le Ricercar Consort, qui a vu le jour dès 1982 avec Philippe Pierlot, est resté attaché à la firme jusqu’en 2000 et a réalisé de nombreuses productions qui restent parmi les joyaux de notre catalogue. Aujourd’hui, en ce qui concerne la musique ancienne, la collaboration se révèle des plus fructueuses avec le Centre de chant choral de Namur et un ensemble tel que La Fenice que dirige Jean Tubéry. Mon rôle est de continuer à être l’initiateur de projets regroupant des musiciens parmi les meilleurs de la Communauté française.

Quelles nouveautés viennent garnir le gâteau d’anniversaire ?

Il y en a trois cet automne. Un nouvel enregistrement du  » Te Deum  » de Marc Antoine Charpentier, couplé avec une Messe moins connue, sous la direction de Jean Tubéry. Un CD consacré à de la musique de Cour à Bruxelles par l’excellent ensemble La Caccia de Patrick Denecker ( photo). Enfin le début du mois de novembre prochain verra la parution du  » Stabat Mater  » de Boccherini, avec la participation de la soprano Sophie Karthäuser.

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