Coup de pouce aux créateurs de demain, notre Weekend Fashion Award fêtera sa dixième édition, le 14 octobre prochain. A cette occasion, huit étudiants sélectionnés par Le Vif Weekend et Knack Weekend dans les écoles de mode les plus réputées feront défiler leur collection et tenteront de remporter le prix du jury. Cette semaine, présentation des deux nominés de l’ArtEZ Hogeschool voor de Kunsten, à Arnhem.

ROOS VAN WOUDENBERG, 23 ANS

Originaire de Scherpenzeel, aux Pays-Bas, Roos Van Woudenberg obtient, en 2010, son baccalauréat en arts à la Hogeschool voor de Kunsten d’Utrecht. Elle opte ensuite pour une formation en mode, à Arnhem. Un master qu’elle interrompra un temps pour partir travailler en Suède dans le département design d’H&M et chez Acne Studios… Roos Van Woudenberg a un jour tricoté un vêtement à l’aide de fils électriques. C’est dire le genre d’expérience insolite qu’elle aime et qui caractérise Creature of Immorality, sa collection Homme jouant sur les contrastes et les matières techno  » pour nomades modernes « .  » Pour concevoir cette ligne, j’avais à l’esprit l’image d’un noble anarchiste, explique Roos Van Woudenberg. Mes silhouettes évoquent la transformation d’un jeune homme refusant de se cantonner à ce qu’on attend de lui et s’opposant à son passé. Mais avec un trait d’humour.  » L’intérêt pour les références historiques qui transparaît ici – Roos Van Woudenberg s’est inspirée des lettres d’un certain Carel Willem Alexander van Westerholt, écrites en 1772 – est en réalité un trait familial.  » Mon père est un fanatique de généalogie. Pour une collection précédente, j’avais déjà fouillé dans le passé d’un fermier de la région forestière de la Veluwe ainsi que dans ma propre histoire. Il y avait de nombreux parallèles à faire, comme la réutilisation des vêtements et la façon de traiter les tissus. Lorsque je conçois, je m’interroge :  » A quoi ressemblerait cette personne aujourd’hui ?  » Je tente ensuite de traduire ce questionnement de départ dans une collection contemporaine.  »

www.roosvanwoudenberg.com

STÉPHANIE BAECHLER, 30 ANS

Le parcours de Stéphanie Baechler commence dans son pays natal, la Suisse, où elle obtient, en 2008, un diplôme en design textile à l’université des Arts et des Sciences appliquées de Lucerne. Elle travaillera ensuite trois ans dans l’entreprise helvétique de textile Jakob Schlaepfer – qui collabore notamment avec Marc Jacobs et Vivienne Westwood et confectionne des tissus d’aménagement -, avant de rejoindre Arnhem, dont elle est désormais diplômée. L’an dernier, la jeune femme a également bénéficié d’une résidence d’artiste d’un mois grâce au European Ceramic Work Centre de Den Bosch.  » Je suis davantage attirée par les arts que par l’industrie de la mode, reconnaît Stéphanie Baechler, qui a déjà participé à la conception de costumes de théâtre. Mais, selon moi, il ne s’agit pas d’opter pour l’un de ces deux mondes. La création textile enrichit la fabrication de vêtements et permet de repousser les limites en mariant deux univers. Créer des collections complètes offre davantage de possibilités pour raconter une histoire personnelle.  » Sa collection Lodonite met l’accent sur la matière de base utilisée, le loden, et sa ressemblance visuelle avec des matériaux solides tels que la pierre et le béton.  » J’aime les propriétés sculpturales du loden et la façon dont les bords peuvent être laissés tels quels, témoignant d’une sorte de force brute. La rigidité du loden était un défi supplémentaire car chaque pièce doit néanmoins afficher une élégance et offrir un mouvement fluide.  »

www.stephaniebaechler.com

PAR WIM DENOLF

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