Elle a tout juste 18 ans, et défile déjà pour les plus grands. Quand elle ne voyage pas aux quatre coins du monde, Yumi Lambert, 1m79, minois charmant et jambes interminables, vit près de Jodoigne. Elle nous a ouvert son album photos.

Enfant, elle se voyait bien danseuse étoile.  » Sauf que j’étais nulle en danse classique « , se marre Yumi, Laura Lambert de son vrai nom. A 10 ans, c’était plutôt vétérinaire –  » j’adore les animaux  » – ou psychologue –  » pour être à l’écoute des autres « . Le sort en a décidé autrement : c’est sur les catwalks des plus grandes griffes de luxe que Yumi fait aujourd’hui des merveilles.

Pourtant, il y a quelques années encore, la mode était loin d’intéresser l’ado.  » J’étais plutôt garçon manqué. Mais à force d’entendre mes amis me dire que je devrais essayer d’être mannequin, j’ai fini par tenter ma chance.  » La jeune fille participe au concours Elite Model Look, atteint les demi-finales, puis préfère partir en voyage scolaire à Rome, plutôt que de terminer la sélection. Heureusement, une styliste a eu le temps de la repérer et lui propose de participer à son show. De quoi donner à Yumi des envies de recommencer…

Lorsqu’elle postule, l’agence bruxelloise Dominique Models l’accepte immédiatement dans ses rangs. La demoiselle enchaîne les shootings, défile durant les Fashion Weeks et se fait rapidement remarquer dans le milieu modeux. Elle est immortalisée par d’illustres photographes, comme Patrick Demarchelier ou Paolo Roversi. Karl Lagerfeld himself tient à ce qu’elle figure en bonne place dans la campagne publicitaire de la collection printemps-été 2014 de Chanel (lire par ailleurs). Et Vogue Chine, Dazed & Confused, Madame Figaro Japon, Jalouse et Twin Magazine la font poser dans leurs pages, sans oublier bon nombre de titres belges – Le Vif Weekend était d’ailleurs l’un des tout premiers à faire appel à ses services.

Cette renommée récente ne l’effraye pas.  » Je n’ai jamais été intimidée par le fait d’être prise en photo. C’est quelque chose que j’ai toujours aimé. La preuve ? Je suis retombée sur une vidéo de moi à 4 ans : déjà à l’époque, j’étais une poseuse, quand on me photographiait ! « , racontait-elle dernièrement, avant de rejoindre Paris, pour la semaine de la Haute Couture.

Ce qui distingue Yumi des milliers d’autres mannequins qui rêvent de se faire une place au soleil ? Ses yeux bridés et ses traits légèrement exotiques, hérités de sa grand-mère paternelle, d’origine japonaise.  » Les photographes ne recherchent pas seulement la beauté à l’état pur, détaille Yumi. Ils veulent quelque chose d’atypique, pas une tête comme on en croise partout ailleurs. Longtemps, je me suis trouvée moche à cause de mon physique peu courant. A force, j’ai compris que c’est grâce à lui que j’en suis arrivée là.  »

Défiler et évoluer dans un monde d’adultes, ont permis à Yumi d’acquérir davantage de confiance en elle.  » Mais même si ce métier m’a obligée à devenir très vite mature, je continue de m’amuser. Je suis toujours un petit peu fofolle ! Je garde une âme d’enfant…  » Ce ne sont pas ses copains qui vont la contredire. Avec eux, elle continue de passer des après-midis de détente à Louvain-la-Neuve, quand l’occasion – plus rare, certes – se présente.  » C’est le point de rendez-vous pour les ados de Jodoigne et des environs. C’est une chouette région ! Il m’est arrivé de dire que j’aimerais quitter le petit bled dans lequel je vis. Mais au final, c’est un coin magnifique. Il y a de la verdure partout, des oiseaux qui chantent, de belles balades à vélo, tout le monde se connaît…  »

Faute de temps, la jeune femme a été forcée d’arrêter ses études à l’athénée royal de Jodoigne. Elle suit désormais des cours par correspondance.  » Ce n’est pas évident de combiner vies professionnelle et scolaire. Souvent, je suis trop crevée le soir que pour me mettre devant mes cahiers. Il va falloir que je m’accroche, car être top model n’est pas un métier pour toute une vie. Il faut bien que j’ai un diplôme, si je veux trouver plus tard un emploi…  »

Si l’aventure devait s’arrêter plus tôt que prévu, Yumi Lambert se voit bien rester dans le secteur. S’occuper de maquillage ou de coiffure, créer une ligne de vêtements… A moins qu’elle ne se lance comme masseuse ? Les choix sont vastes, quand on a 18 ans… Mais avant de penser à l’après, il y a encore quelques rêves à réaliser.  » J’adorerais ouvrir un show Chanel ou Dior. Ou, pourquoi pas, défiler pour Victoria’s Secret « , confiait-elle, en précisant que cela nécessite de travailler et se faire connaître davantage. C’est tout le mal qu’on lui souhaite…

PAR CATHERINE PLEECK

 » LONGTEMPS, JE ME SUIS TROUVÉE MOCHE À CAUSE DE MON PHYSIQUE PEU COURANT.  »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content