Miss « Bien en chair », la revanche d’une ronde

L’Italienne Angela Scognamiglio a été élue Miss « Bien en chair » ce samedi 31 juillet à Forcoli, un village toscan près de Pise.

L’élection d’une Miss Bien en chair est un joli pied de nez aux tailles 34 de chez Zara et aux diktats de la minceur trop souvent exposés sur les podiums de mode. L’Italienne Angela Scognamiglio a emporté ce concours de beauté un peu décalé, grâce à son poids impressionnant de 170 kg. Rayonnante, la jeune femme de 33 ans, originaire de Naples, a confié à l’AFP après son élection: « Je suis très émue, j’ai l’impression d’avoir gagné au loto ». Elle l’a emporté sur 30 autres concurrentes, et notamment sur Cynthia Fernanda Pereyra, 26 ans, qui ne pèse « que » 169,5 kilos.

Condition: peser plus de 100 kgs

Comme pour les 20 autres éditions, une seule condition était à remplir pour pouvoir s’inscrire à ce concours: peser plus de 100 kg. Les concurrentes ont défilé devant 2.500 spectateurs: en robe, et pour celles qui le voulaient en sous-vêtements. Certaines se sont même livrées à un effeuillage à la Dita Von Teese. Moment crucial: la pesée sur une énorme balance rouge avec un grand cadran rond mais ici, pas de peur de peser trop, vu que c’est la condition dine qua non pour être la gagnante!

Ni voiture, ni voyage de rêve pour récompenser les gagnantes (outre Miss Bien en chair: Miss Sympathie, Miss Fantastique, Miss Podium, Miss Tropmodel…), mais un gros gâteau à partager avec l’assistance. Et surtout un sérieux coup de pouce à leur estime, parfois bien malmenée par le regard des autres.

« Nous sommes victimes de fortes discriminations, c’est un peu comme si nous étions des citoyens de seconde classe », explique une participante, Antonia Bartolo, 37 ans, à l’AFP. Le concours est aussi « un beau divertissement, une occasion de connaître des personnes qui ont les mêmes problématiques que moi », ajoute-t-elle.

Une vitrine pour les grandes tailles

« Finalement ce concours, c’est une vitrine pour les grandes tailles », explique à l’AFP Gianfranco Lazzereschi, fondateur du concours, encadré par deux concurrentes. « Pourquoi ces deux femmes ne pourraient-elles pas défiler? Et pourquoi faut-il suivre obligatoirement les diktats de la beauté? » demande-t-il. Une réflexion qui fait réfléchir quand on voit de plus en plus apparaître dans les magazines de mode des mannequins aux mensurations « normales » plus réalistes.

Ca.L

Source : AFP

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