Les sacs à main et les foulards de la maison Hermès sont prisés dans le monde entier. Aussi, peut-on se demander pourquoi les accessoires de l’ancienne sellerie coûtent si cher.
Hermès tente d’apporter une réponse en permettant aux visiteurs de jeter un coup d’oeil au processus de production de leurs accessoires. Guillaume de Seynes, le directeur et l’héritier d’Hermès, explique le temps et les efforts consacrés à la production d’un article. « L’achèvement d’un foulard en soie peut durer deux ans. Plus de 40 images différentes sont imprimées à la main sur les foulards ».
« Pour les sacs à main, le travail de précision est capital. Les sacs sont fabriqués en cuir de crocodile et doivent être cousus à la main avant d’être retournés. De cette façon, les coutures sont invisibles. Et s’il y a une erreur dans le processus, on perd des jours de travail ».
Certaines de ces techniques seront montrées au public dans le cadre d’une exposition. « La formation des employés prend également du temps. Tous les employés sont formés pendant au moins dix-mois et même la direction de l’entreprise doit passer au moins deux jours dans l’atelier et confectionner un article. Pour moi personnellement c’était une catastrophe, je ne suis absolument pas habile et le résultat ne ressemblait pas à grand-chose ».
En ces temps de crise, Hermès se maintient malgré le coût de leurs produits et la concurrence de groupes tels que LVMH. « Il est important de ne pas se comparer aux autres. Nous mettons l’accent sur l’innovation et la qualité et pas sur ce que font les autres. Mon grand-père m’a dit un jour que le luxe se définit comme ‘un objet qui peut être réparé’. Ce n’est peut-être pas très glamour, mais je suis persuadé qu’on a besoin plus que jamais de qualité et de professionnalisme.
RDM/Trad. CB
