La claquette-chaussette sur les podiums de la Fashion Week

© Belga

La vogue des claquettes-chaussettes, qui sévit déjà auprès des lycéens, pourrait encore durer un moment, à en croire les défilés de mode masculine pour l’été 2018: elles ont foulé jeudi plusieurs podiums parisiens, des griffes Pigalle et AMI à Louis Vuitton en passant par Dries Van Noten.

Au défilé Louis Vuitton, devant un public accablé par la canicule qui s’éventait vigoureusement, le directeur artistique Kim Jones a proposé un vestiaire inspiré de Hawaï pour vacanciers sportifs.

Ces estivants des îles portent des shorts de plongée, mais en cuir, des pantalons ou des hauts en jersey de surfeur. Ainsi que des chemisettes à fleurs en organza, qui jouent les transparences et les superpositions.

Bijoux, bobs et volumineux sacs à dos complètent les silhouettes de cette collection, présentée au son d’une chanson du rappeur canadien Drake. Et aux pieds, des mules sportives à brides épaisses et siglées Louis Vuitton, s’accompagnent de fines chaussettes, en partie transparentes.

Ce combo hautement controversé -fashion faux pas ou symbole de coolitude?- a connu une vague de popularité ces dernières semaines dans les cours des lycées en France à la suite d’une chanson du rappeur Alrima à la gloire des « claquettes-chaussettes ».

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Le look n’est pas réservé aux hommes: il a déjà été adopté par Rihanna, avec un survêtement. Le mannequin Kendall Jenner en a offert une variation sur tapis rouge lors du dernier festival de Cannes: pour aller avec sa robe à longue traîne Giambattisa Valli, elle avait choisi d’accompagner de fines socquettes ses sandales à talons.

Cette association n’est toutefois pas une première sur les podiums et Louis Vuitton n’a pas été le seul jeudi à la proposer: Alexandre Mattiussi, de la griffe AMI, a assorti ses sandales à velcro de chaussettes de sport qui jouaient les contrastes noir/blanc.

Pas question d’avoir les doigts de pied en éventail: les chaussettes sont omniprésentes, portées mi-mollet, à rayures sportives, avec des mocassins.

Dans ce vestiaire estival où alternent bermudas, pantalons, trenchs ou combinaisons, les imprimés à fleurs, les carreaux et les rayures s’imposent, parfois portés en total look. Ces estivants à la plage défilent sur du sable rose et des airs tropicaux.

Sportswear futuriste

Chez Pigalle, dans une collection unisexe réalisée en collaboration avec Nike, dont la palette est dominée par le rose, les claquettes de sport portées avec chaussettes sont légion.

Elles accompagnent une silhouette résolument sportswear et futuriste, qui joue avec les matières. Vainqueur en 2015 du prix de l’Andam, Stéphane Ashpool, designer autodidacte à la tête de la marque qui porte le nom du quartier où il a toujours vécu, organisait cette fois son défilé au Musée d’art moderne de la ville de Paris.

Dries Van Noten avait quant à lui choisi d’investir les anciens locaux du journal Libération pour présenter une collection aux tons pastels à l’influence rétro.

L’esprit vintage marque aussi les imprimés végétaux ou à carreaux. Les hommes arborent fièrement leurs chaussettes, remontées jusqu’à mi-mollet, portées avec un bermuda ou un short. Elles s’accompagnent là encore de sandales, en cuir, mais aussi de boots ou de chaussures de sport.

Chez Issey Miyake, l’homme imaginé par Yusuke Takahashi est confronté à l’immensité du désert. Il adopte des pantalons bouffants façon sarouel et des pantalons resserrés sur les mollets à la manière de pantacourts, parfois relevés d’une petite fermeture-éclair. Les couleurs sont neutres, évoquant la terre ou le sable. Pour faire face aux éléments, l’homme porte des baskets souples.

C’était un parcours du combattant pour les mannequins de Rick Owens qui ont dû descendre une gigantesque plateforme en échafaudage à l’extérieur du palais de Tokyo.

Parfois torse nu, sous un soleil de plomb, les mannequins au look androgyne portent des sacs en bandoulière intégrés à leur tenue, des débardeurs superposés semblant avoir été arrachés et des pantalons taille haute, larges et interminables.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content