L’héritière de la maison Nina Ricci écope de la prison ferme et d’un million d’amende pour fraude fiscale

Arlette Ricci, héritière de la maison de mode Nina Ricci © Belga Image

Arlette Ricci, héritière de la maison de couture Nina Ricci, a été condamnée lundi en France à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et un million d’euros d’amende pour fraude fiscale.

Arlette Ricci, qui n’était pas présente au prononcé du jugement, avait été repérée sur les célèbres « listes Falciani » recensant des comptes non déclarés de clients de la filiale suisse de la banque HSBC. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’elle avait fait montre « pendant plus de 20 ans d’une volonté particulièrement déterminée » de cacher au fisc français les sommes sur des comptes en Suisse qu’elle avait héritées de son père, estimant que « la gravité des faits porte une atteinte exceptionnelle à l’ordre public et au pacte républicain ».

Le tribunal a par ailleurs ordonné la confiscation d’une maison à Paris et d’une propriété en Corse, estimées lors du procès à quatre millions d’euros, que Mme Ricci avait placés dans des sociétés civiles immobilières (SCI) pour « organiser son insolvabilité », selon le tribunal.

L’avocat fiscaliste de l’héritière, Henri-Nicolas Fleurance, poursuivi notamment pour complicité d’organisation d’insolvabilité, a été condamné à un an de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. La fille de Mme Ricci écope quant à elle de huit mois avec sursis pour fraude fiscale. Un ami de Mme Ricci, l’industriel Bertrand-Charles Leary, poursuivi pour complicité de fraude fiscale, a lui été relaxé. Le avocats de Mme Ricci et M. Fleurance ont indiqué qu’il attendaient d’avoir pris complète connaissance du jugement pour décider d’un éventuel appel.

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