L’industrie de la mode critiquée pour son aide à l’Australie

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Eva Kestemont
Eva Kestemont Journaliste Knack Weekend

Plusieurs maisons de couture ont déjà débloqué des fonds pour aider l’Australie à maîtriser ses immenses incendies de forêt. C’est une bonne initiative, mais des critiques s’élèvent. Des mesures plus structurelles devraient être prises.

Des stylistes et plusieurs marques internationales ont manifesté leur inquiétude face à ce qui se passe en Australie ces derniers jours. Par exemple, Kering (le groupe derrière des marques comme Gucci, Saint Laurent et Balenciaga) a déjà fait un don d’un million de dollars australiens (620 413 euros), et son concurrent PVH (connu pour des marques comme Tommy Hilfiger et Calvin Klein) a communiqué avoir versé 100 000 dollars australiens (62 041 euros).

Depuis plusieurs années, la durabilité est une priorité pour diverses marques de mode. Néanmoins, il y a un bémol. Non seulement le montant de ces sommes est quelque peu relatifs – Kering a enregistré un chiffre d’affaires de 13,7 milliards d’euros en 2018, pour le PVH, il était de 8,6 milliards -, mais les critiques considèrent l’industrie très polluante de la mode comme l’une des responsables de ce genre de catastrophes naturelles.

Au delà des dons ponctuels

L’Australie doit faire face à des incendies de forêt chaque été, mais cette année, après une période extrêmement chaude et sèche, ils sont plus graves que jamais. Une conséquence du réchauffement climatique.

Un article de Business of Fashion avance que l’industrie de la mode pourrait prendre cet événement comme exemple pour faire plus que simplement donner de l’argent. « C’est fantastique que les gens veuillent donner de l’argent, mais nous devons arrêter de répondre aux crises et commencer à réfléchir de manière plus créative et stratégique à la manière de les prévenir « , déclare Helen Crowley, experte en biodiversité au BdF. Ces catastrophes sont un avertissement que nous ne pouvons pas continuer à traiter notre planète comme nous le faisons aujourd’hui.

Le secteur de la mode a une responsabilité indéniable dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre et la pollution. Malgré l’attention accrue accordée à la mode durable et à certaines grandes initiatives, il reste encore de nombreuses mesures à prendre. Ces actions vont au-delà des dons ponctuels et au-delà d’une nouvelle ligne de produits à thème australien, comme Balenciaga essaie de le faire.

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(Trad. Ca.L)

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