Nos favoris de l’été: la Birkenstock, retour sur la saga de ce « lit de pied »

Birkenstock
© National

Elle est sur tous les podiums et aux pieds de nombreuses célébrités. Qui donc? La sandale allemande Birkenstock, dont les modèles s’appellent Arizona, Kyoto, Buckley ou Zermatt. Petite histoire de ces lits de pieds dont émane un agréable parfum d’été.

C’est une tradition: quand les beaux jours arrivent dans nos contrées, reviennent d’abord les oiseaux migrateurs… ensuite les Birkenstock. Dans les métros et dans les parcs, sur les pavés et sur les terrasses, les sandales en liège font fureur. Véritable symbole des quidams se voulant un minimum branchés, elles viennent même de faire leur entrée dans le monde du luxe. Rachetée en février 2021 par Bernard Arnault (LVMH) pour la coquette somme de 4 milliards d’euros, la marque entend poursuivre sa croissance en Asie et au Moyen-Orient.

Les débuts ont été beaucoup plus humbles. C’est en 1774 que l’empire Birkenstock plonge ses racines en Allemagne, à Francfort plus précisément. Johann Adam Birkenstock est le premier à se lancer dans l’aventure de la cordonnerie et pose les fondements de ce qui deviendra une véritable dynastie familiale… au siècle suivant. Il faut en effet attendre que l’arrière-petit-fils Konrad Birkenstock, en 1896, se mette à fabriquer des semelles anatomiques flexibles et soutenant le pied pour que le succès soit au rendez-vous.

Publicité Birkenstock pour les fameux lits de pieds. © National

Quelques décennies vont encore passer avant que ne soit créé l’iconique modèle baptisé Madrid, qui fera rayonner l’entreprise familiale. On est alors en 1963, et si la sandale est d’abord conçue comme une chaussure de gymnastique d’intérieur, elle va rapidement connaître un tout autre destin. La jeunesse américaine, par exemple, y verra une façon «bohème» de se garnir les pieds au cœur des insouciantes années 70. Dans la foulée, Birkenstock s’impose comme le précurseur des chaussures confortables modernes.

Des bandagistes aux catwalks

Les ingrédients du succès? Un lit de pied souple, une couche en mousse de caoutchouc naturel intercalée entre un mélange de latex et de liège revêtu de jute naturel, mais aussi une semelle de propreté en cuir retourné. Voilà comment la «Birk» – pour les intimes – a pu promettre à ses adeptes de les faire «marcher comme sur un nuage». Longtemps vendue en parapharmacies ou chez des bandagistes comme de classiques chaussures orthopédiques, la sandale allemande a réussi à se forger une vraie personnalité. Désormais, son succès est tel qu’à l’approche de chaque été, il devient parfois difficile de trouver chaussure à son pied… ou plutôt à sa taille.

Heidi Klum au lancement de sa collection de Birkenstock en 2002.
Heidi Klum au lancement de sa collection de Birkenstock en 2002. © Getty Images

C’est que les Birkenstock, grâce à leur niveau de confort, se sont rapidement taillé une sacrée réputation dans le cœur des vacanciers ou du personnel médical. Bien sûr, la mode a également succombé à leurs charmes.

Dans les années 90, les sandales débarquent sur les podiums de Jean Paul Gaultier et de Paco Rabanne. En 2002, la marque fait appel à la top Heidi Klum pour façonner une collection. Puis les collaborations s’enchaînent. On retient notamment la collection printemps-été 2013 de Céline, imaginée par la créatrice Phoebe Philo, qui a transformé les shoes au look rustique en véritable «must-have» en chaussant un mannequin d’une paire d’inspiration Arizona avec une semelle en vison. On pense aussi à Dior, dernier mariage en date qui s’est déroulé en ce mois de juin. Pour l’occasion, deux modèles iconiques ont été réinventés – les mules Tokyo et les sandales Milano – le temps d’une délicate ode à la passion de Monsieur Dior pour le jardinage.

Défilé Dior, la dernière collaboration en date.
Défilé Dior, la dernière collaboration en date. © YANNIS VLAMOS

Des chaussures engagées

Autre joli argument en faveur de la marque allemande: son engagement et sa durabilité. L’entreprise propose des sandales au design intemporel qui résiste aux tendances éphémères, utilise des matières premières durables – naturelles ou synthétiques de haut de gamme – ainsi qu’un ensemble de techniques et d’innovations plus respectueuses de l’environnement. Mieux: Birkenstock a toujours réussi à conserver une bonne partie de sa production chez elle, sur des sites allemands dont la famille est propriétaire. Un argument de plus pour ceux qui ont envie de démarrer l’été en toute sérénité, mais surtout du bon pied.

Le modèle Arizona.
Le modèle Arizona. © National

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