Le point sur la sneakerine, l’hybride hyper tendance qui divise
Après le succès de longue durée des dad sneakers et le retour remarqué de la ballerine, c’est au tour de leur bâtard de vivre son heure de gloire. Bienvenue (ou sus?) à la sneakerine, hybride de chausson de danse et de chaussure de sport annoncé comme un des modèles phares pour 2024.
« Sneakerine », vous dites? Oui, comme une speakerine! Enfin, juste niveau sonorité, car là où les présentatrices télé sont choisies pour être le plus fédératrices possible, ce modèle à la rencontre de la ballerine et de la basket à grosse semelle, lui, divise – c’est peu de le dire.
Pour les cool kids, les brooklynites dans l’âme et autres membres réels ou imaginés du monde de l’art, ce n’est pas un soulier, c’est une posture. Ça dit j’ose, je manie la subversion comme pas d’autres, et j’ai quand même plus d’allure que vous, pauvres mortels. Pour tous les autres, par contre, podologues en tête, la sneakerine n’est rien de moins qu’une aberration dangereusement peu esthétique – voire dangereuse tout court.
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C’est qu’elle marie en effet deux des modèles de chaussures potentiellement les plus dommageables pour le pied, le dos et autres parties du corps essentielles à une bonne démarche.
Des pieds et des moins
D’un côté, les dad sneakers version nouveau millénaire, avec des semelles toujours plus épaisses et ouvragées. Lesquelles, si elles sont aussi photogéniques que tendance, peuvent également causer une série de problèmes en raison de leur lourdeur, susceptible de plus solliciter l’avant de la jambe, et potentiellement, de voir apparaître des périostites, soit de douloureuses inflammations de la membrane qui recouvre l’os tibial. Bon, mais de l’autre côté, les ballerines, elles, légères à souhait, ne devraient pas causer ce problème?
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Non. Mais leur structure délicate est justement au coeur du problème, car à n’apporter virtuellement aucun soutien au pied, elles peuvent mener à des douleurs plantaires, mais aussi, sur le long terme, à une série d’inflammations musculaires voire même osseuses. Pire, encore? Avec leur forme resserrée autour des orteils, elles sont susceptibles d’encourager l’apparition d’ongles incarnés, d’infections de la peau par des champignons, de callosités, et même, dans les cas les plus graves, de déformation des orteils.
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Autant dire que la sneakerine, en croisant les chunky sneakers et les ballerines, ne fait pas mal qu’aux yeux.
Sus à la sneakerine?
À ne porter sous aucun prétexte, donc? Pour l’aspect esthétique, on laissera chacun et chacune libre d’en juger. Mais pour ce qui est du confort et de la santé, si d’aventure, ce drôle d’hybride devait vous avoir subjugué·e, sachez qu’il est possible de mitiger le manque de support des ballerines en insérant de discrètes semelles coussinées dans vos souliers. Et pour ce qui est du poids de ces souliers qui n’ont de gracieux que leur lointaine association avec le monde du ballet, pas de miracle, il s’agit de limiter les durées (et les distances) durant lesquelles vous les portez.
Adepte de la première heure d’une tendance qu’elle a d’ailleurs contribué à lancer dès 2020, bien avant l’obsession actuelle, la créatrice de mode Simone Rocha assure que la sneakerine n’est rien de moins que la rencontre entre le délicat chausson de danse et une basket plus ergonomique. Et donc, plus confortable? À vos pieds d’en juger – si d’aventure, l’envie vous prend de les glisser dedans…
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