Valentine Witmeur, des pulls et des maillots
Valentine Witmeur a fondé, en 2016, sa marque de maille à son nom qui a pour particularité d’être made in Portugal et qui, désormais, propose une deuxième taille, pour les pièces près du corps. Ce printemps, elle lance une collection de maillots de bain baptisée Rhodée. Elle répond à notre interview sur le vif.
La question qu’on vous pose le plus souvent?
«Alors vous êtes contente? Ça marche, non?» Les gens pensent que ma marque cartonne parce qu’ils ont vu un de mes pulls dans la rue, comme si c’était une évidence alors que c’est supra dur. Je réponds que oui et que nous sommes chanceux d’être (encore) là après sept ans. C’est sûr, on n’a pas à se plaindre mais je suis honnête: il ne faut pas croire que c’est facile de lancer une marque et d’en vivre sachant qu’on est une équipe de six personnes. Pour faire de l’argent, il faut se lever tôt.
« Les gens pensent que ma marque cartonne parce qu’ils ont vu un de mes pulls dans la rue »
Le sport que vous pratiquez… en pensée?
J’étais sportive mais je ne le suis plus: j’ai eu un trop-plein du sport, je ne fais pas dans la demi-mesure! Peut-être est-ce une excuse mais je n’ai plus le temps. Si j’avais le courage, je ferais un truc extrême, du saut en parachute ou à l’élastique… Mais dans la vraie vie, c’est juste impensable, je suis trop froussarde.
L’endroit dont vous n’êtes jamais revenue?
Ibiza. Mes parents y avaient acheté un terrain quand c’était encore possible… J’y ai tous mes souvenirs d’enfance, on y allait en famille, en juillet. J’adore cette île, surtout sa partie très reculée, nature, intimiste. Quand on dit Ibiza, on imagine immédiatement la fête, alors que pas du tout, la mienne est à l’antithèse.
La personne qui vous influence le plus?
Mon associé, Arthur Spaey. Il me cadre, j’ai un tempérament créatif, parfois trop et lui voit si oui ou non, c’est réalisable. Il m’influence donc dans mes choix, même si je prends la décision finale, je l’écoute!
Le plat qui vous ramène en enfance?
Les macaronis jambon-fromage. C’est ce qu’on mangeait quand mes parents sortaient, ma mère les bidouillait parce que c’était un plat simple et facile, elle le tapait au four et nous, les six enfants, étions aux anges. Aujourd’hui encore, rien ne peut me faire plus plaisir…
La chose la plus folle que vous ayez faite?
Aller à Paris pour présenter ma collection, surtout en période de crise économique.
Un métier que vous auriez pu exercer?
Je n’aurais pas pu tenir le rythme mais j’aurais aimé être DJ. Parce que j’adore la musique, surtout l’électro. Quand j’en écoute, cela me procure une sensation incroyable, c’est comme une parenthèse, j’oublie tout. Et puis je trouve génial d’être la personne qui drive une foule.
Ce qui vous saoule vraiment?
La maltraitance animale, je ne peux même pas la concevoir. Et sinon il y a beaucoup de petites choses qui ne sont pas dramatiques mais qui me saoulent vraiment comme faire ma TVA ou le plein d’essence, d’autant que je joue avec la limite de ma jauge et que ça m’arrive toujours à un moment où je suis en retard.
Un mot pour vous décrire?
Energique. J’ai un caractère relativement intense et je ne me fatigue que rarement. Cela me permet d’être optimiste et d’avancer très vite dans mes choix et décisions.
Votre achat le plus bizarre?
Un barbecue en hiver!
Une idée concrète pour un monde meilleur?
Plus de bienveillance et moins de possessivité. ça nous éviterait le genre de situation dans laquelle le monde se trouve aujourd’hui.
Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?
Enfiler un de mes maillots Rhodée, la nouvelle marque qu’on vient de lancer avec mes amies Emilie Crickx et Betty Kafouni. Et nager dans la mer, je suis un vrai poisson.
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