Virginie Morobé, créatrice de chaussures: « J’adorerais être une chanteuse à succès »

Virginie Morobe
Virginie Morobé © DR
Kathleen Wuyard

Virginie Morobé ne s’arrête plus! Après avoir ouvert un deuxième flagship store de sa marque de chaussures éponyme à Anvers, elle lance sa première collection de vêtements en édition ultralimitée. Entre deux projets sur le feu, elle répond à notre interview sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

Où je trouve mon inspiration. Quand on est créatif, on est extrêmement sensible à tout ce qui nous entoure. Les gens pensent que si on travaille dans la mode, c’est là qu’on trouve son inspiration, mais c’est faux. Chaque moment de la journée est susceptible de m’inspirer, je peux avoir une idée en voyant une fleur ou la palette de couleurs d’un meuble.

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

J’adorerais sauter en parachute, mais je n’oserai jamais, parce que je souffre très fort du vertige. Pareil pour le saut à l’élastique: le sentiment que ça procure doit être incroyable, mais ce n’est pas pour moi.

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenue?

Le Népal! J’y suis allée l’année de mes 21 ans et les paysages m’ont subjuguée. C’est un pays magnifique, dont les habitants sont incroyablement accueillants, alors même que quand je l’ai visité, c’était avant le film Sept ans au Tibet, donc il n’y avait virtuellement pas de touristes. Ceci étant, il y a encore plein d’endroits que j’aimerais découvrir, le Brésil et le Japon en tête.

La personne qui vous influence le plus?

Je suis quelqu’un qui évolue en permanence, donc je suis aussi influencée par des gens différents tout le temps. L’année dernière, j’ai lu l’autobiographie du fondateur de Nike, Philip Knight, et je me suis vraiment reconnue dans ce qu’il racontait sur ses efforts pour faire de sa marque un succès, et comment tout est parti de sa passion pour une chaussure.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Les chicons au gratin. Enfant, j’adorais en manger, alors que du reste, je ne raffolais pas trop de la viande. Encore aujourd’hui, quand je vais dans un resto où je sais qu’on les prépare bien, je les commande, et j’en fais aussi à la maison.

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Quand j’étais au Népal, je me suis retrouvée à Katmandou… Sans le nom de mon hôtel. C’était bien avant les smartphones, personne ou presque ne parlait anglais sur place, et il m’a fallu trois heures avant de retrouver l’endroit où j’étais supposée passer la nuit.

‘La négativité n’a pas sa place dans ma vie. ‘

Un métier que vous auriez pu exercer?

Architecte ou designer d’intérieur. Tout ce qui touche aux formes, aux couleurs et aux structures me parle. Si je devais me réincarner, j’adorerais être chanteuse à succès, mais malheureusement, je chante faux!

Ce qui vous saoule vraiment?

Les gens négatifs, qui aiment tirer les autres vers le bas. Je déteste ça, mais le positif, en vieillissant, c’est qu’on se connaît mieux, et qu’on ose se détacher des gens qui ne nous font pas du bien. La négativité n’a pas sa place dans ma vie.

Un mot pour vous décrire?

Persévérante.

L’achat le plus bizarre que vous ayez fait?

Je suis très sûre de mes goûts et de mon propre style, donc même quand je fais un achat impulsif, je ne le regrette jamais.

Une idée concrète pour un monde meilleur?

Plus d’empathie envers les autres. Je ne saurais pas changer le monde à moi toute seule, mais en écoutant les gens autour de soi, on peut déjà accomplir beaucoup. Tout change quand les gens se respectent.

Ce que vous aimeriez faire là, tout de suite?

Acheter un ticket pour Burning Man, et enfin y aller avant d’être officiellement trop vieille pour ça.

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