A lire avant de dîner en ville

Avec 676 romans au compteur, la rentrée littéraire s’annonce gargantuesque.

Avec 676 romans au compteur contre 727 l’année dernière, la rentrée littéraire reste gargantuesque. A moins que vous ne soyez tout à la fois boulimique de la page, rentier à plein temps et insomniaque, il va falloir calmer vos désirs d’exhaustivité. Cela dit, pas de panique, pour face et posture garder dans les dîners en ville, quelques titres devraient suffire.

A l’apéro, on débattra du dernier Christine Angot, Le marché des amants (Le Seuil), réflexion sur la collision entre deux classes sociales incarnée par la liaison entre l’écrivain et le rappeur Doc Gynéco.

A l’entrée, on enchaînera avec La porte des enfers (Actes Sud) de Laurent Gaudé. L’auteur du Soleil des Scorta retourne dans le sud de l’Italie pour un roman sur le deuil vengeur d’un père dont le fils a été tué par balle.

Au plat, on s’attaquera au très attendu Sur la plage de Chesil (Gallimard) du Britannique Ian McEwan tout en faisant éventuellement croire qu’on a avalé les 1 200 pages du Contre-jour de Thomas Pynchon (Seuil).

On gardera pour la discussion avinée du dessert son avis forcément le meilleur sur le Jean-Paul Enthoven (Ce que nous avons eu de meilleur, Grasset) ou le Catherine « madame vie sexuelle  » Millet (Jours de souffrance, Flammarion). Repu, on clôturera la discussion sur le Nothomb annuel (Le fait du prince, Albin Michel) et sur ce qu’on aimerait lire si les repas n’étaient pas si courts : Saules aveugles, femmes endormies (Belfond) d’Haruki Murakami, Alfred et Emily (Flammarion) du prix Nobel Doris Lessing, Fugitives (L’Olivier) d’Alice Munro, L’état des lieux (L’Olivier) de Richard Ford. Voire au rayon douce France, Paradis conjugal (Albin Michel) d’Alice Ferney, Un chasseur de lion (Le Seuil) d’Olivier Rolin et Les accommodements raisonnables (L’Olivier) de Jean-Paul Dubois. Bon appétit.

Baudouin Galler

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content