Cash test: reprendre des études à 25 ans

Reprendre des études à 25 ans. © FLORENCE MENDEZ

Cette semaine Florence Mendez nous raconte les faits pour qu’elle reprenne le banc de l’école.

Dag allemaal ! Hoe gaat het met jullie vandaag ?  » Mais pourquoi elle nous parle flamand ? On n’a pourtant rien fait de mal !  » Calme-toi, Kevin, personne n’est puni. Si je m’exprime en néerlandais aujourd’hui, c’est parce que je l’enseigne, figurez-vous. A des élèves de 1ère, 2e et 3e secondaire, donc âgés de 12 à… 22 ans. Oui, amis lecteurs, je suis prof.

Cash test: reprendre des études à 25 ans
© FLORENCE MENDEZ

Et pour le devenir, j’ai repris des études à 25 ans, soit deux ans après la naissance de mon fils. Après avoir quitté son père, j’ai dû me remuer quelque peu, vu que je n’avais ni diplôme, ni travail, ni argent. Sans qualifications particulières ni autre talent que celui de pouvoir réciter l’alphabet en rotant, j’ai décidé que recommencer une formation était ma meilleure option.

Mon choix s’est porté vers un régendat en langues germaniques, qui présentait plusieurs avantages : 1) cela ne durait  » que  » trois ans ; 2) c’était dans la liste des métiers en pénurie de l’ONEM, donc je pouvais continuer à toucher le chômage ; 3) y a pas de 3. Regardons les choses en face : il y a des trucs faciles dans la vie, mais étudier quand on n’a pas un rond et qu’on est maman n’en fait pas partie.

Cash test: reprendre des études à 25 ans
© FLORENCE MENDEZ

Continuer à aimer son enfant qui, la veille d’un examen, se réveille en pleurant à 2 heures du mat’ parce que  » son nez il coule « , c’est dur aussi. Mais je me suis accrochée. Pendant trois ans, à mon grand étonnement, j’ai réalisé diverses prouesses : réussir mes examens, partir en voyage scolaire ou en stage, n’assassiner que deux de mes jeunes camarades de classe pendant les travaux de groupe… pour finalement terminer première de ma promo et décrocher mon diplôme avec la plus grande distinction – d’accord, ça ne sert à rien mais c’est plutôt classe. Je ne regrette rien.

C’étaient trois années difficiles, mais durant lesquelles j’ai appris beaucoup de choses, dont le néerlandais et la débrouille. J’ai aussi pu bénéficier de l’aide précieuse de mon nouveau compagnon, ce qui était un gros bonus. Si, vous aussi, vous galérez et que vous ne savez pas trop quoi faire de votre vie, voilà ce que je vous propose. On va faire comme si je vous avais dit des trucs vraiment profonds et que cela vous avait inspiré pour reprendre le chemin de l’école. Du coup, le mieux à faire, c’est d’aller faire un tour sur le site de l’ONEM, où se trouvent toutes les infos nécessaires. Que la Force soit avec vous.

Par FLORENCE MENDEZ

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