La vente controversée des lunettes de Gandhi en Inde

En Inde, une vente aux enchères controversée rappelle les rebondissements récents de celle de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent en France.

En Inde, une vente aux enchères controversée rappelle les rebondissements récents de celle de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent en France.

La vente en question portait, ce 5 mars, sur quelques objets emblématiques ayant appartenu à Gandhi. Le lot proposé aux enchères comportait les célèbres lunettes rondes de l’homme à penser ainsi que des sandales de cuir, une montre gousset, un plat et un bol.

Un tout estimé entre 20.000 et 30.000 dollars par Antiquorum, maison spécialisée dans les montres et accueillant la vente en son sein.

New Delhi avait entrepris des démarches pour empêcher cette mise aux enchères. « Tout est mis en oeuvre, en impliquant toutes les parties concernées, pour faire en sorte que ces objets ne soient pas vendus aux enchères », avait déclaré le ministre de la Culture, Ambika Soni.

Mais ces réclamations, et protestation venue d’Inde n’ont eu d’autres effets que d’attirer encore plus l’attention et l’intérêt de possibles acquéreurs. C’est finalement un homme d’affaires indien, qui, pour 1,8 million de dollars, s’est retrouvé l’heureux propriétaire des biens précieux.

Cependant face au tollé, James Otis, à qui appartenaient les objets presque sacrés, a tout simplement préféré annuler la vente. Il a déclaré avoir donné son feu vert pour les rendre aux autorités indiennes, à condition que New Delhi s’engage à augmenter ses dépenses de santé pour les pauvres et à organiser une exposition internationale de ces objets.

Des propos qui sont non sans rappeler ceux de Pierre Bergé face à la Chine, il y a quelques jours à peine.

La proposition a jusqu’à présent été rejetée.


Nathalie Vandevelde

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