La violence domestique justifiée par Tefal dans sa dernière campagne publicitaire

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La marque française Tefal vient de lancer une campagne justifiant l’usage de la violence conjugale à force de clichés « savamment » mis en scène par les bons soins de l’agence Publicis. Consternant.

Au rayon des publicités dont on se serait bien passé pour continuer à croire en un éventuel progès des esprits, la marque d’éléctroménager Tefal.

La scène montre une femme, terrassée au sol, sur le point de se prendre un coup de fer à repasser en plein visage. Le slogan nous « explique pourquoi » « Respectez vos vêtements »… sinon quoi ? Sinon ils se vengeront, à l’instar de cette chemise qui n’aurait pas apprécié un faux pli ou autres.

Mais que font les créatifs, qui portent ici si mal leur nom? En l’occurence Fabrice Delacourt, Olivier Desmettre, qui ont dirigé cette campagne réalisée par Publicis Conseils Paris. Rien de drôle dans cette instrumentalisation de la violence domestique, ni de très vendeur. Comme l’analyse très justement Patrick Jean sur le site de Médiapart, Publicis et son client Tefal, ne craignent pas de brasser les préjugés. En effet, on a ici à faire à une femme évoluant dans un environnement que l’on peut rapidement qualifié de socialement modeste. Un cliché résistant quand on sait, comme le rappelle Jean, qu’ « en France, la violence conjugale sous toutes ses formes touche 10 % des cadres supérieures, 10 % des femmes au foyer, 9 % des employées, 9 % des ouvrières, 14 % des chômeuses, 12 % des étudiantes ». Pour ces créatifs peu créatifs, mieux vaut manifestement brasser du cliché, qui voudrait que les prolos soient plus exposés à ce fléau quotidien.

Quand au slogan, il rappelle qu’une bonne râclée est souvent bien méritée. Edifiant.

Cette campagne a, à juste titre, déchaînée une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. Et Tefal de s’accrocher une grosse casserole

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