Le burkini interdit dans un parc aquatique français, qui annule son autorisation « trop hâtive »

Le burkini, sujet saisonnier et polémique pour alimenter une actualité estivale plutôt calme. © GETTY IMAGES

Un centre aquatique de Fort-Mahon (Somme) a renoncé vendredi à autoriser le port du burkini, revenant sur une décision prise deux jours plus tôt en raison, selon son responsable, d’une « lecture hâtive » d’une requête du Défenseur des droits.

« Après un examen plus critique de la décision du Défenseur des droits et de son argumentation (…), j’ai décidé de ne pas mettre en oeuvre la décision du 13 mars », a annoncé dans un communiqué Stéphane Hausselier, président du syndicat mixte Baie de Somme-Grand littoral picard qui gère l’aquaclub de Belle Dune.

Mercredi, l’établissement avait décidé d’accepter le port de ces tenues de bain islamiques couvrant les cheveux et le corps, après avoir reçu en janvier une requête en ce sens du Défenseur des droits, Jacques Toubon.

Des responsables politiques s’étaient offusqués de cette autorisation, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), y voyant notamment une atteinte à « la laïcité ».

« Nous avons pensé, en toute bonne foi, que nous étions contraints » d’accepter le burkini par cette requête. « C’est en tout cas la lecture, hâtive, que nous avons faite de la position du Défenseur des droits », a expliqué à l’AFP M. Hausselier.

« Or, après consultation d’un cabinet d’avocats, nous avons compris que nous pouvions interdire le burkini sur le fondement d’un règlement intérieur connu et précis », a-t-il ajouté, assurant que l’établissement allait préciser son règlement. Ce dernier interdit le burkini pour des raisons d’hygiène, au même titre que les shorts de bain ou les combinaisons.

En août 2016, deux clientes s’étaient vu refuser l’accès en burkini à ce centre aquatique. Estimant avoir été victime de « discrimination fondée sur la religion », l’une d’elles avait saisi le Défenseur des droits.

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