Le Festival de Cannes, 70 ans de scandales

Adele Exarchopoulos, Abdellatif Kechiche et Lea Seydoux, pour la Vie d'Adele, 66e Palme d'Or

Films hués, seins dénudés et poing rageur… Retour sur les scandales qui ont émaillé l’histoire du Festival de Cannes, agité vendredi par le film radical et cru d’Abellatif Kechiche, « Mektoub My Love: Intermezzo ».

Six ans après la Palme d’or puis la controverse autour de La vie d’Adèle, le réalisateur français Abellatif Kechiche secoue la Croisette avec son 7e long métrage, une expérience de 3h28 radicale jusqu’à l’overdose, dont les trois quarts se déroulent en boîte de nuit, avec en point d’orgue une scène très crue de cunnilingus de 13 minutes aux toilettes. Au point que plusieurs spectateurs sont sortis en cours de projection.

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Le caractère très cru de l’oeuvre n’est pas une surprise de la part d’un cinéaste qui avait déjà marqué les esprits avec une scène de sexe de huit minutes dans « La Vie d’Adèle » et une autre torride en ouverture de Mektoub my Love: canto uno.

Suite de cet opus, « Intermezzo » reprend les personnages principaux: une bande de jeunes à Sète. Mais là où le premier allait d’un lieu à l’autre, alternant scènes de jour et de nuit, le second se déroule presque exclusivement dans une discothèque. Et cette fois la caméra s’attarde à haute dose sur les courbes des filles, leurs fesses en particulier.

Mektoub My Love: Intermezzo se révèle être une expérience de cinéma éprouvante, qui laisse le spectateur groggy.

– 1939: La première édition du festival aurait dû avoir lieu du 1er au 20 septembre. Elle est annulée pour cause de guerre.

– 1954: Robert Mitchum est photographié avec une nymphette aux seins nus, Simone Silva. La starlette doit faire ses valises.

– 1956: Le documentaire d’Alain Resnais sur les camps de concentration « Nuit et Brouillard », qui confronte l’Allemagne à son passé nazi, est retiré de la sélection sur demande de Berlin, afin de ne pas porter atteinte aux relations franco-allemandes.

– 1960: « L’Avventura » de Michelangelo Antonioni déstabilise les cinéphiles en faisant éclater les conventions du film policier. Le long métrage reçoit le Prix du jury, mais devant le concert de sifflets que le film provoque, Monica Vitti fond en larmes.

Condamné par le Vatican et hué par le public, « La dolce vita » de Federico Fellini reçoit la Palme d’or.

– 1968: Les soubresauts de mai gagnent la Croisette. Des cinéastes contestataires, accrochés au rideau, arrêtent une projection, des membres du jury démissionnent, des réalisateurs retirent leur film de la compétition. Le festival est interrompu avant la fin.

– 1973: Le festival a du mal à digérer « La grande bouffe » de Marco Ferreri et « La maman et la putain » de Jean Eustache.

– 1979: Françoise Sagan, présidente du jury, se fâche avec le festival qui refuse de payer sa note de téléphone et dénonce une « compétition truquée ». Selon elle, le jury a fait l’objet de « pressions » pour couronner ex-aequo « Le Tambour » de Volker Schloendorff et « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola, alors qu’une forte majorité s’était dégagée en faveur du premier.

– 1987: Sous les sifflets de la salle, Maurice Pialat, Palme d’or pour « Sous le soleil de Satan » lève le poing et lance: « si vous ne m’aimez pas, rassurez-vous, moi non plus ».

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– 1992: Sharon Stone décoiffe la Croisette avec le sulfureux « Basic Instinct » de Paul Verhoeven, et une scène d’interrogatoire où elle ne porte pas de culotte.

– 1994: La remise de la Palme d’or à Quentin Tarantino pour « Pulp Fiction » lui vaut les huées d’une partie du public, auquel il répond par un doigt d’honneur.

– 1999: Une mémorable bronca accueille les choix radicaux du jury présidé par le Canadien David Cronenberg: la Palme à « Rosetta » des frères Dardenne, trois prix à « L’humanité » de Bruno Dumont et un prix de consolation (mise en scène) pour « Tout sur ma mère » de Pedro Almodovar, chouchou des festivaliers.

– 2002: Gaspar Noé embrase la Croisette avec « Irréversible », un film démarrant par la fin et racontant une vengeance après un viol insoutenable durant dix minutes. Lors de la projection à Cannes, une vingtaine de spectateurs avaient eu des malaises.

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– 2004: Sur fond de guerre en Irak, le jury présidé par Tarantino récompense « Farenheit 9/11 », virulente charge de Michael Moore contre la politique étrangère de George W. Bush.

– 2011: Lars Von Trier, en compétition avec « Melancholia », crée la polémique avec des propos ambigus sur Hitler et le nazisme. Malgré ses excuses, la direction du festival déclare le réalisateur danois « persona non grata ». Il reviendra à Cannes en 2018, mais hors compétition.

– 2013: Avec « La vie d’Adèle – chapitre 1 & 2 », le jury décerne pour la première fois la Palme d’or à un réalisateur, Abdellatif Kechiche, et à ses actrices Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Quelques jours plus tard, le trio se déchire, lorsque les jeunes femmes dénoncent des conditions de tournage « horribles ».

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– 2014: Abel Ferrara fait le buzz, en projetant en marge du festival, « Welcome to New York », inspiré librement de l’affaire du Sofitel qui a précipité la chute de Dominique Strauss-Khan. Gérard Depardieu y tient le rôle de l’ex-patron du FMI.

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