Les défis de la Semaine du commerce équitable

A l’occasion de la Semaine du commerce équitable, l’Agence belge de développement révèle des chiffres plutôt encourageants, qu’elle espère voir encore progresser grâce au changement des mentalités.

La Semaine du commerce équitable, qui a débuté le 2 octobre, est une initiative du Trade for Development Centre d’Enabel, l’Agence belge de développement, organisme peu connu du grand public dont la mission consiste à mettre en oeuvre et de coordonner la politique belge de développement international.

Dans son communiqué riche en chiffres et en enseignements, Enabel se félicite de voir le commerce équitable en pleine progression chez nous, avec un joli +24% enregistré lors de l’année écoulée. L’agence précise en outre que cette croissance est notamment due aux bons résultats affichés par l’enseigne de hard discount Aldi, principal distributeur de fair trade avec 16% de parts de marché.

Si d’aucuns se réjouissent qu’une banane sur cinq vendue en Belgique soit labellisée, malgré les inquiétudes liées au prix de la banane « low-cost », il reste pas mal de boulot à fournir pour faire évoluer les mentalités. Car malgré les bons scores communiqués par le secteur, la marge de progression reste énorme : à peine 15% de nos concitoyens associent une « consommation responsable » au fait d’acheter des produits équitables, contre 49% pour les produits de saison, 39% pour les denrées issues de circuits courts et locaux et enfin 46% pour celles liées à la réutilisation ou la diminution des déchets.

Si une majorité de la population – autour de trois Belges sur quatre – s’avoue préoccupée par les enjeux environnementaux actuels, la proportion chute à un quart quand il s’agit de faire le lien entre commerce équitable et écologie.