Pétition pour garder la statue « Fearless Girl » à Wall Street

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Campée face au taureau de Wall Street, la statue de petite fille installée la veille de la Journée de la femme est devenue si populaire qu’une pétition circule pour obtenir son maintien, éventualité dont discutent son propriétaire et la mairie de New York.

La statue, baptisée « Fearless Girl » (la petite fille qui n’a peur de rien), a été installée le 7 mars à New York avec l’accord de la mairie par le gestionnaire d’actifs State Street Global Advisors.

Le groupe marquait ainsi le lancement d’une campagne pour inciter les sociétés dans lesquelles il investit à augmenter le nombre de femmes dans leurs conseils d’administration.

La statue, oeuvre de la sculptrice américaine Kristen Visbal, devait rester en place une semaine seulement. Mais dès le lendemain de son installation, le maire de New York Bill de Blasio a annoncé qu’elle resterait en place jusqu’au 2 avril.

La petite fille fait face à une autre statue, celle du célèbre taureau de Wall Street, baptisée « Charging Bull » (taureau chargeant), installée en décembre 1989 par le sculpteur italo-américain Arturo Di Modica pour symboliser « la force et le pouvoir du peuple américain ».

Pétition pour garder la statue
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« Notre statue a été placée pour que tout Wall Street la voie, à un endroit où l’Amérique des affaires ne peut pas l’ignorer », avait expliqué, sur un blog, Jill Mavro, responsable des relations stratégiques de State Street.

Une pétition a été lancée par le biais du site Change.org afin qu’elle soit maintenue indéfiniment sur ce terre-plein qui sépare Broadway en deux, à quelques centaines de mètres de l’extrême sud de Manhattan. Lundi en fin de matinée heure de New York, elle avait déjà recueilli plus de 17.000 signatures.

« Nous sommes en discussions avec la municipalité » concernant la possibilité de laisser la statue en place, a indiqué à l’AFP une porte-parole de State Street. « Nous sommes ravis du soutien manifesté par le public », a-t-elle ajouté.

Pétition pour garder la statue
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Contactée par l’AFP, la mairie de New York n’a pas donné suite.

Arturo Di Modica a lui renvoyé vers Arthur Piccolo, qui se définit comme « conseiller » et « ami » du sculpteur.

Tout en saluant un « excellent thème », « fabuleux », M. Piccolo a souligné qu’il s’agissait avant tout « d’une campagne de publicité d’une grande entreprise », dont la municipalité et le département des parcs et jardins n’ont « retiré aucun bénéfice ».

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