Un gynécologue de Los Angeles accusé d’abus sexuels sur des étudiantes pendant plus de 25 ans

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La police de Los Angeles étudie les allégations contre un gynécologue de l’université USC accusé d’actes sexuellement abusifs sur des étudiantes pendant des décennies.

« Nous sommes au courant des accusations » contre le médecin George Tyndall, a indiqué mercredi à l’AFP une porte-parole de la police de Los Angeles (LAPD), Rosario Herrera, ajoutant que leurs services avaient commencé à étudier les faits reprochés au praticien.

« Nous avons un système en place pour que les gens puissent faire des dépositions » et les enquêteurs sont en contact avec l’université, a précisé la porte-parole, tout en soulignant qu’il n’y a actuellement « pas d’enquête criminelle en cours ».

Un porte-parole de l’université californienne, Eddie North-Hager, a pour sa part indiqué à l’AFP qu’USC « travaille avec le LAPD et réfère des témoignages s’ils sont pertinents et si les patientes sont d’accord ».

Il a précisé que quelque 300 étudiantes passées et présentes d’USC avaient contacté la ligne téléphonique et le site internet mis en place par l’université pour apporter leur témoignage ou poser des questions sur leurs interactions passées avec le gynécologue.

Danielle Mohazab évoque devant les journalistes les actes du Dr. George Tyndall, Los Angeles, California, 22 mai 2018
Danielle Mohazab évoque devant les journalistes les actes du Dr. George Tyndall, Los Angeles, California, 22 mai 2018 © Reuters

Les premières accusations contre lui remontent au début des années 90 et jusqu’à 2016, l’année où il a été écarté du centre médical d’USC à la suite d’une enquête interne, avant d’être limogé en 2017 au terme d’un accord amiable.

Déjà six étudiantes ont porté plainte depuis le début de la semaine.

Il est accusé d’avoir longuement pénétré avec des doigts, parfois avec toute sa main, des patientes sans raison médicale valable, sans gant, n’utilisant pas de spéculum. Il leur aurait fait des commentaires déplacés sur leur corps et leurs organes génitaux, ou des remarques à caractère raciste ou homophobe, les interrogeant sur leur vie sexuelle, entre autres.

Le gynécologue n’était pas joignable mais a préalablement nié ces accusations auprès du quotidien Los Angeles Times, qui a révélé l’affaire.

Les enseignants de l’université, qui sont 200 à avoir signé une lettre demandant le départ du président d’USC C. L. Max Nikias, se réunissaient mercredi pour discuter de l’attitude à adopter après que le conseil d’administration de l’institution, dont fait partie le réalisateur Steven Spielberg, eut apporté son soutien à M. Nikias.

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