Qui était Isabelle de Borchgrave, l’artiste belge aux multiples facettes qui vient de nous quitter

Isabelle de Borchgrave
© Michel Figaret

Célébrée pour ses peintures colorées, Isabelle de Borchgrave n’était pas du genre à se limiter à un seul terrain de jeu. Également connue pour ses sculptures, ses bijoux mais aussi son implication dans le domaine du design, l’artiste bruxelloise vient de nous quitter à l’âge de 78 ans.  

En 2022, elle rendait encore hommage à Frida Kahlo avec une exposition « full papier ». Un travail titanesque pour créer robes, bijoux, tapis, meubles et décors qui fondaient l’univers si riche de la Mexicaine, mais donnaient aussi à voir toute la multiplicité du talent de l’artiste belge. Qui avait répondu à l’époque à notre interview sur le vif, l’occasion de (re)découvrir son univers protéiforme.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

«Pourquoi le papier?» C’est un matériel que tout le monde peut avoir sous la main. C’est si simple et cela m’a permis de créer tant de choses dont cette immense histoire devenue presque une famille, avec Mariano Fortuny, I Medici, Les Ballets russes et aujourd’hui Frida Kahlo. Mon amour remonte à la petite enfance, quand je ramassais un bout de papier et que je m’amusais à en faire une fleur ou un petit carnet parce que j’avais envie de raconter une histoire.

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

Zéro, pas de sport, même pas en pensée. Je sais, c’est très mal, mais je n’ai pas le temps. Et puis je cours toute la journée…

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenue?

La maison de mon enfance, à Wemmel, une très grande propriété désormais tout à fait parcellée. Elle avait été dessinée par l’architecte Adrien Blomme, pour ma grand-mère. Il l’avait imaginée octogonale, avec quatre terrasses, chacune donnant sur un arbre fruitier différent. Elle a servi de décor pour la maison de Toto le héros. Je n’y suis jamais retournée. Je l’ai tellement aimée mais je n’ai pas envie d’aller pleurnicher sur le passé.

La personne qui vous influence le plus?

Le monde, les gens autour de moi, ceux avec qui je travaille, une expo, une odeur, un jardin…

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Le plat qui vous ramène en enfance?

La compote de pommes, le mercredi quand on rentrait de l’école.

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Sauter en parachute, il n’y a pas grand-chose à raconter, parce qu’un tel saut, cela ne dure pas très longtemps. Mais quand on a les jambes qui pendent dans le vide hors de la carlingue et qu’il faut sauter, on se demande vraiment ce qu’on fait là et après, c’est génial.

Un métier que vous auriez pu exercer?

Fleuriste. J’ai d’ailleurs fait un stage chez l’un d’eux quand j’avais 14 ans, rue Royale, dans ce ravissant magasin un peu 1900. Je ne m’imaginais pas dactylo ni cuisinière, je trouvais que les fleurs c’était plus joyeux.

Ce qui vous saoule vraiment?

Les réunions trop longues et la question 11, celle de trop! J’ai beaucoup de peine à rester assise sur une chaise, écouter et entendre répéter. A l’école déjà, je n’y arrivais pas, il fallait que je dessine, que la main soit occupée sinon j’étais incapable de la moindre écoute.

Un mot pour vous décrire?

La joie. Je suis joyeuse, c’est naturel chez moi, c’est comme ça.

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Votre achat le plus bizarre?

Une friteuse. J’avais entendu parler d’une friteuse sans huile, je trouvais cela génial. Je ne l’ai jamais utilisée, je ne suis pas super frites.

Une idée concrète pour un monde meilleur?

J’essaie déjà d’être meilleure pour moi-même. On ne peut pas sauver le monde et je ne suis pas Mère Teresa… Mais si cela se passe bien au travail, dans les ateliers, dans les bureaux, si on se respecte quand on travaille ensemble, c’est déjà le début d’un monde meilleur.

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?

Peindre. Avec de l’acrylique parce que je suis quelqu’un de pressé, que cette peinture sèche vite et que cela m’arrange bien.

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