Bargemon, vol au-dessus d’un nid médiéval

© CAMILLE MOIRENC

Prêts à prendre un peu de hauteur? Nous voici embarqués à bord d’un parapente, pour découvrir Bargemon depuis les airs…

Au départ de la table d’orientation du col du Bel Homme, au-dessus de Bargemon, Pierrick, fondateur de l’école de parapente E3P, vérifie son matériel avant de tendre sa voile pour un saut dans le grand vide : un décroché de plusieurs mètres qui permet finalement de prendre un courant et de surfer sur la vague d’air venant du grand large et qui surplombe la crête. L’expérience est enivrante. Tellement réelle… Une sensation de liberté et de lâcher prise envahit le passager en tandem, et pour peu qu’il élargisse le champ de ses émotions, il découvre avec délice le jeu qui se joue entre Pierrick et l’élément.  » Ce sport est très technique, il demande beaucoup de connaissances et d’anticipation. On ne va jamais contre l’air, on l’accompagne et on compose avec lui. Bargemon est un site idéal pour cela. « 

Bargemon, vol au-dessus d'un nid médiéval
© CAMILLE MOIRENC

RENDEZ-VOUS CHEZ COCO

Le jeune parapentiste chevronné trouve ici un cadre parfait, entre mer et montagne, dans un environnement exceptionnel, loin des turpitudes citadines. Au nord de la crête, on aperçoit le plateau militaire de Canjuers.  » On ne peut pas le survoler, bien sûr, mais les jours d’exercices, les ondes sonores déclenchées par les tirs d’obus se propagent dans l’air et rendent les vols très singuliers en ressenti !  » Au sud, on aperçoit les villages de Claviers et de Bargemon. Cap est mis sur ce dernier, un joli arrondi de façades accroché à son flanc de montagne et baignant au-dessus des forêts. En traçant une verticale sur le village, on a le temps de remarquer l’écriture aussi torturée qu’amusante de ses rues médiévales avant que Pierrick ne flirte avec le clocher de l’église tout en saluant son ami  » Coco « , tenancier du Bar du Commerce. L’atterrissage se fait au pied de Bargemon dans le jardin de la Comtesse, l’un des champs qui jouxtent le château. On ne pouvait rêver mieux. Le village invite alors à explorer son centre, l’occasion de lier la découverte à pied aux sensations vécues durant le vol. Il semble évident de conclure par un apéritif provençal chez  » Coco « .

TEXTE : SANDRINE MOIRENC – PHOTOS : CAMILLE MOIRENC

Extrait du Hors Série Weekend Spécial Provence

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