Accessoires made in London
Stephen Jones, Marko Matysik et Julia Muggenburg pour Belmacz traversent la Manche pour nous étonner avec leurs dernières créations. Lever de rideau sur chapeaux, ceintures et bijoux » pur luxe » pimentés d’une incontournable touche d’excentricité, typiquement british.
Les chapeaux arty-glamour de Stephen Jones
Son actu. En collaboration avec Comme des Garçons, Stephen Jones lance son premier parfum. Le superbe flacon-sculpture noir onyx se love dans une mini-boîte à chapeau noire. La fragrance impeccablement peaufinée déploie son tapis de violettes, de roses, de jasmin et d’héliotrope sur un sillage poudré aux reflets de vétiver, d’ambre et de bois de gaïac. Un souffle de » magma » et de » météorite » fait swinguer ce jus » futuriste et rococo, décoratif et innovant, fantasque et étrange « , dixit son créateur.
Sa signature. Des couvre-chefs pleins de glamour, de » hauteur « , d’esprit et de sensualité. Tout l’inspire : d’un chewing-gum jusqu’à… l’univers. L’ambition de Stephen Jones ? Aller toujours plus haut et de voir plus grand : au-delà du fabuleux, of course !
En gros plan. Pour l’hiver, la palme de l’originalité revient à cette immense » vague » de velours noir doublé de satin parme. Lookée, originale et arty. Parmi les couvre-chefs monochromes, on épingle ce » tricorne » mauve construit avec du vinyle transparent, du velours et du vison, un haut-de-forme en fil de fer noir orné de plumes ainsi qu’un chapeau violet mêlant le raphia, le gros grain et les plumes. Parmi les propositions les plus décoiffantes de Stephen Jones, il y a ce panier de paille noire garni de violettes, la petite pièce de tête ornée d’émaux chinois anciens et surmontée d’un bouquet d’orchidées jaunes ou encore ce béret entièrement brodé de sequins façon léopard.
Bio express. Un diplôme en mode au londonien Central Saint Martins College of Art and Design, puis Stephen Jones se focalise sur la création de chapeaux et séduit les icônes de la pop tels Visage, Culture Club et Spandau Ballet. Il est le premier modiste appelé par Paris. Aujourd’hui, il travaille pour Marc Jacobs, Comme des Garçons et John Galliano. Parmi ses fans : Björk, Barbra Streisand et les Rolling Stones.
Les ceintures joyaux de Marko Matysik
Sa signature. Le mélange audacieux des genres, des époques, des références, des matériaux et des couleurs. Résultat : un glamour vintage chatoyant et intelligent car Marko Matysik remet au goût du jour le savoir-faire d’antan. Baroque et résolument mode.
En gros plan. Focus sur les boucles : de superbes pierres de collection (lapis, tourmaline, turquoise, mica, émeraude, corail fossilisé) sont enchâssées à l’ancienne dans de l’argent ou dans du vermeil par des artisans aux doigts d’or à Londres. Les ceintures sont fabriquées à partir des peaux anciennes, croco ou serpent, et doublées de daim ultrafin. L’autre partie du travail de Marko Matysik consiste à fusionner les boucles créées entre les xve et xviiie siècles (en jais, en émaux ou en cristaux) avec des tissus brodés, des satins moirés et des rubans gros grain datant de la même époque.
Bio express. Né à Malte, Marko Matysik vit une jeunesse » jet-set » en faisant le tour du monde en compagnie de ses parents, hôteliers 5-étoiles. Après la formation au Saint Martins College, il fait halte dans une maison de couture à Londres, puis lance sa propre griffe d’accessoires. Il travaille aussi comme illustrateur, styliste free-lance, art director et écrivain. Ses pièces uniques et superluxueuses sont collectionnées, notamment, par Karl Lagerfeld et Madonna.
Les trophées tribaux de Belmacz
Sa signature. Les formes épurées et très luxueuses balancent entre art et artisanat. Julia Muggenburg s’inspire des bijoux très anciens, tribaux et primitifs, qu’elle redessine dans l’esprit de l’esthétique contemporaine. Les » guerrières citadines cool et intellos » en raffolent.
En gros plan. Le collier bicolore composé de perles fines de couleur champagne et de boules de jais, les bagues à l’esprit chevalière qui mêlent l’or au corail, au quartz rutilé ou à une mosaïque d’agate et d’onyx, les boucles d’oreille délicates où un fil d’or dessine d’amples loopings et attrape au passage une boule de jais. Née également de la créativité de Julia Muggenburg : cette étonnante tiare Nijinsky, sculptée avec un ruban d’or et ponctuée de diamants.
Bio express. Née en Allemagne, Julia Muggenburg décroche le diplôme de beaux-arts au Saint Martins College. Pour baptiser sa propre griffe, elle choisit un nom abstrait de Belmacz. » Bel » renvoie à l’adjectif masculin français ( » beautiful « ) et au nom de Suzanne Belperron, célèbre designer de bijoux du xxe siècle. » Macz » vient de » maximus « . Par coquetterie, il est orthographié à la mode de l’Europe de l’Est. Passionnée d’art et d’anthropologie, la jeune créatrice aime dénicher des matériaux rares et uniques : l’ébène sri-lankais, le bois » mopane » de Zambie, l’ambre vert ou l’£il de faucon qui conjuguent douceur, profondeur et mystère.
Carnet d’adresses en page 80.
Barbara Witkowska
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