Escapades bien-être en ville

Barbara Witkowska Journaliste

A Bruxelles, à Liège et à Mons… Voici trois endroits comme on les aime : des spas urbains accueillants, chaleureux, intimes et reposants qui offrent un parcours bien-être de top qualité.

Maison de beauté Jean-Claude Biguine Un spa ultraraffiné à Bruxelles

Pour soulager nos nerfs et chouchouter notre corps et notre esprit, Jean-Claude Biguine a eu une très bonne idée : installer au premier étage de son institut pilote, un véritable spa (hammam, gommage, enveloppement) et plusieurs cabines de massage et d’esthétique. L’espace est magnifique, aménagé dans un immense et prestigieux hôtel particulier Art nouveau, situé chaussée de Vleurgat. La déco est élégante, épurée et conviviale. L’accueil, lui, est très chaleureux.

Pour commencer, Arminda nous remet un peignoir, une serviette et un string en… papier. Tout est jetable (et biodégradable !) Chez Biguine, l’hygiène se veut écologique. La première étape du Soin Body Spa se déroule au hammam. Il est installé dans une pièce très claire et il ressemble à une cabine de douche, équipée d’un siège. La température est idéale, on commence à se sentir plus zen. La suite se passe dans une autre pièce. Au centre trône une  » table  » en forme de baignoire, recouverte d’un matelas en plastique. Au-dessus, une rampe avec plusieurs pommeaux laissera couler l’eau chaude entre ou pendant les différents soins. On se couche et à partir de ce moment-là, on se détend, on savoure les textures moelleuses et les parfums exquis. Arminda fait le gommage avec une pâte à base de fibres végétales et de protéines d’amande. Pendant le rinçage, on reste couchée, position propice à une vraie décontraction. Puis vient l’heure de l’enveloppement aux algues : il est appliqué mi-tiède, mi-froid, en couche épaisse. Le corps est ensuite emballé avec des serviettes en papier. Pendant le temps de pose, l’eau chaude se met à couler et procure des sensations très agréables. Le masque se transforme en double peau. Il est enlevé comme un peel-off et laisse l’épiderme doux et lisse comme un galet.

Pour le massage on change de cabine. Même cadre : clean, net et moderne. Arminda montre son savoir-faire et la passion de son métier. Pendant une heure, des jambes au cou, en passant par le dos, les épaules, les bras, les mains, les pieds et même les lobes d’oreilles, elle pétrit, centimètre par centimètre, chaque muscle pour le dégourdir et pour éliminer les tensions qui s’y accumulent. On se laisse bercer par la musique douce et les gestes précis. A l’arrivée, un autre corps, plus doux, plus souple et, surtout, débarrassé de ces insupportables raideurs au niveau de la nuque, des épaules et du dos. On est sur un petit nuage, juste un peu décoiffée… Qu’à cela ne tienne. Au rez-de-chaussée, Matthieu et Nicolas prennent les choses en main avec gentillesse et humour et on quitte les lieux impeccablement  » brushée « , les ailes aux pieds et le sourire aux lèvres.

La Sultane de Saba Une oasis orientale à Liège

Après une petite éclipse, le Carré : célèbre quartier historique à Liège redevient  » le  » lieu à la mode. Bichonnées et pomponnées, les maisons anciennes ont retrouvé leur cachet. Les cafés et bars grouillent de monde. Les créateurs de mode les plus pointus envahissent les boutiques branchées. On pousse la porte du spa La Sultane de Saba et, là, on a l’impression de débarquer à Marrakech. L’ambiance est orientale, chaude et chatoyante. Dans ce cocon animé de couleurs rouge et bordeaux, de délicieux parfums de rose et de fleur d’oranger flottent dans l’air.

Alice Havart travaillait auparavant dans le génie civil, dans le marketing. A 50 ans, elle a décidé de changer de vie, de s’investir dans un projet plus féminin qui correspond mieux à sa personnalité actuelle. Adepte de produits La Sultane de Saba (soins orientaux fabriqués en France) depuis de longues années, elle a eu envie de les faire connaître à travers un véritable spa oriental. Il occupe deux maisons du xvie siècle, reliées par une cour intérieure, ancienne ruelle, métamorphosée en un patio. L’aménagement est très réussi. Les volumes intimes des pièces se marient bien à l’esprit oriental.

Au rez-de-chaussée, on se glisse avec volupté dans le hammam. Les gommages se font sur des tables en pierres chaudes. A l’étage, dans une cabine qui donne sur le patio, Leila préside au soin visage  » Cérémonie des 7 épices  » et réalise un rituel sur mesure : démaquillage, gommage, massage et masque. Le tout réalisé avec des onguents moelleux et voluptueux qui intègrent dans leur composition de l’huile de figues de Barbarie, du miel, de la poudre de rose et de géranium, ainsi que des épices odorantes : du gingembre, du clou de girofle, de la cannelle, de l’anis… On plane.

Puis vient l’heure d’un petit repos. Dans un salon marocain, on paresse en sirotant un thé et en attendant le massage à quatre mains. Avec Muriel et Stéphanie, on s’embarque pour une croisière de bien-être d’une heure. Parfaitement synchronisées, les jeunes femmes massent longuement et doucement avec une huile maison, enrichie de karité, pour plus d’onctuosité. Un vrai délice. Avant d’arriver à quai, quelques minutes sont nécessaires : on est encore en vacances, la peau douce, le muscle souple.

Villa Océane Un cocon exotique à Mons

C’est une jolie maison bourgeoise du xixe siècle, tout près du centre-ville. Bernard Sottiau, kiné et ostéopathe s’y est installé il y a vingt ans. Plus tard, un département amincissement a été rajouté. En 2005, toute la maison a été investie et accueille aujourd’hui Villa Océane, un spa urbain, dirigée par Linda Maggio, l’épouse de Bernard Sottiau. Sa philosophie ? Travailler dans l’individualité, pour permettre à chaque client de déconnecter et de laver son stress dans un moment de solitude et d’isolement. Le décor, très éclectique, mélange harmonieusement différentes époques et styles. Les plafonds moulurés et un beau plancher patiné renvoient à l’ambiance rassurante des intérieurs bourgeois du xixe siècle. Chaque pièce propose un thème original et différent : méditerranéen, africain, colonial ou oriental.

On commence par un hammam. La séance de vingt minutes est  » coupée  » par une plage de repos sur une chaise longue en pierres chauffées. Puis on a rendez-vous avec le soin Indocéane, une croisière en 4 escales à travers les mers et les océans. Graziella applique un gommage sucré-salé. Le sel marin et la cassonade agissent très délicatement sur les peaux mortes, l’odeur des huiles essentielles d’agrumes vous transporte ailleurs. Pour suivre, on s’immerge dans le bain à bulles Cléopâtre, avec du  » lait précieux « , des algues et du lotus sacré. Non seulement les papilles sont en alerte, mais le corps, travaillé tout doucement en massages, s’apaise et s’assouplit, la microcirculation s’améliore. On est alors prête pour le massage lent et profond, effectué avec les huiles essentielles de santal, de cèdre et de patchouli. Par successions de pressions, d’effleurements et de mouvements glissants, Graziella fait disparaître tensions, fatigue, soucis… La séance se termine avec un masque corporel à l’huile de germes de riz et au lotus. Ce masque, doux et léger, parfumé au jasmin, santal et muguet, arrive comme la dernière petite touche de saveur et relève ce délicat soin puisé dans la nature aux quatre coins du monde. On en ressort  » flottante  » et parfaitement relaxée.

Carnet d’adresses en page 96.

Barbara Witkowska

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