Lacoste souffle 75 bougies

Pour commencer, un polo emblématique et un logo percutant et inoubliable. Aujourd’hui, la marque au crocodile ne cesse de grignoter du terrain et s’impose dans l’univers du sportswear chic, des accessoires et des parfums. C’est précisément une édition collector de la dernière fragrance masculine Essential qui célèbre ce  » grand  » anniversaire : trois quarts de siècle.

L ‘  » essence  » du crocodile. Créé en 2005, Essential résume toutes les valeurs de la marque.  » Ce parfum frais, généreux, élégant et décontracté rappelle autant le monde du sport que les tendances informelles de la vie moderne, souligne Philippe Lacoste, directeur des relations extérieures. Il est devenu un  » classique  » ; il s’inscrit dans la légende.  » Le jus communique sa fièvre du sport avec son plein d’agrumes et son accord nerveux de feuilles de tomate froissées. Le c£ur s’embrase avec des pétales de roses et des grains de poivre noir et s’accorde, dans le fond, à la senteur obsédante du patchouli et du santal. La nouveauté ? Les notes de tête fraîches et vertes sont encapsulées selon la technique  » Time Release Technology « . Au lieu de se volatiliser après 20 minutes, comme c’est le cas dans toutes les fragrances, elles se libèrent au fur et à mesure, pendant plusieurs heures. Le flacon aux courbes douces, gravé de l’effigie de crocodile, s’apparente à un objet de collection.

Une mode jeune et trendy. Depuis 2001, Christophe Lemaire (ex-Yves Saint Laurent et ex-Lacroix) tient les rênes de la création du prêt-à-porter. Le but ? Insuffler à la marque une touche plus chic et plus glamour. La collection printemps-été  » spécial 75 ans  » lorgne du côté du Pays basque où se situent les origines de la marque et célèbre des moments de gaieté et de fraîcheur avec une explosion de blanc et de couleurs, des silhouettes nettes et juvéniles et des polos de charme. Les pièces phares ? Un tailleur blanc pour Elle et pour Lui dont la veste est agrémentée de revers à pointe gris, porté avec une ceinture basque rouge piment (clin d’£il au piment d’Espelette) et des espadrilles.

Retour aux sources. Joueur de tennis de très haut niveau, René Lacoste est surnommé par la presse américaine  » le crocodile « , car il ne lâche jamais sa proie. Amusé, il adopte le reptile pour son logo personnel, brodé sur les blazers qu’il porte sur les courts. Plus tard, en 1933, viendra l’idée de l’exploiter sur le plan commercial. Le crocodile s’invite sur le polo en  » jersey petit piqué  » (best-seller de la marque, décliné aujourd’hui en plus de 50 coloris), puis sur une ligne de prêt-à-porter pour hommes et femmes, des accessoires et des chaussures.

Barbara Witkowska